Cet article date de plus de dix ans.

Vidéo Egypte : des étudiants affrontent la police au Caire

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 1min
Egypte : des étudiants affrontent la police au Caire (APTN)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

A deux jours d'un référendum sur la Constitution, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser trois manifestations d'étudiants, organisées en soutien au président islamiste destitué par l'armée, Mohamed Morsi.

Des affrontements entre policiers et manifestants ont de nouveau éclaté en Egypte, dimanche 12 janvier. Au Caire, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser trois manifestations d'étudiants, organisées en soutien au président islamiste destitué par l'armée, Mohamed Morsi. Ces heurts se sont produits devant l'université du Caire, et celles d'Al-Azhar et d'Ain Shams. Une vingtaine d'étudiants, dont quatre femmes, ont été arrêtés.

Ces manifestations surviennent alors que les autorités, installées par l'armée, organisent, mardi et mercredi, un référendum sur une nouvelle Constitution. Ce scrutin est présenté comme la première étape dans la transition démocratique. Le projet de Constitution a été débarrassé des références religieuses ajoutées sous la présidence Morsi, mais il élargit encore les pouvoirs exorbitants de l'armée.

Le général Sissi bientôt candidat à la présidence ?

Ce référendum s'apparente de plus en plus à un plébiscite. Le chef de l'armée et homme fort de l'Egypte, le général Abdel Fattah al-Sissi, a appelé les Egyptiens à voter massivement "oui". Selon les experts, un vote massif en faveur du texte permettrait au général Sissi de se lancer dans la course à la présidentielle. Ce dernier a indiqué qu'il serait candidat si "le peuple le réclame".

L'armée a annoncé qu'elle déploierait 160 000 soldats pour sécuriser les 30 000 bureaux de vote du pays. La peur des attentats - qui se sont multipliés depuis la destitution de Mohamed Morsi et la violente répression de ses partisans qui a suivi - pourrait inciter de nombreux électeurs à rester chez eux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.