El-Béchir en visite officielle en Erythrée malgré le mandat d'arrêt de la CPI
C'est une courte visite. Une journée seulement. Une viste "très normale entre deux présidents. Il (Omar el-Béchir) répond à une invitation du président Issaias Afeworki", commente le ministre érythréen de l'Information et porte-parole du gouvernement, Ali Abdu.
Et pourtant. Poursuivi pour des crimes de guerre commis dans la région soudanaise du Darfour, le président soudanais est sous le coup d'un mandat d'arrêt international, ce qui implique, en théorie, qu'il soit arrêté dès sa sortie du Soudan.
En théorie seulement... Car l'Erythrée n'est pas signataire de la charte de la CPI, qui oblige les pays membres à arrêter les personnes inculpées entrant sur leur territoire. L'Erythrée considère par ailleurs "que la décision de la CPI est irresponsable et constitue une insulte à l'intelligence des pays africains", a déclaré Ali Abdu.
Accueilli ce matin à l'aéroport d'Asmara, où une réception officielle l'attendait, Omar el-Béchir s'entretiendra aujourd’hui avec son homologue érythréen "de questions bilatérales et régionales".
Cécile Mimaut, avec agences.
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