Malawi: mille éléphants, buffles et zèbres déménagés sous sédatif
L'Opération arche de Noé vient de se terminer au Malawi. 520 éléphants ont été relocalisés vers un parc du centre du Malawi où ils avaient été quasiment décimés par le braconnage. La population de pachydermes de la réserve de Nkhotakota avait chuté de 1.500 éléphants dans les années 70 à seulement 100 en 2015. Le malaxi à vu sa population d'éléphants divisé par deux depuis les années 70. Près de 40 000 pachydermes seraient décimés chaque année en Afrique pour nourrir la demande insatiable d'ivoire.
Les pachydermes ont été déplacés par camions depuis deux parcs du sud du Malawi vers la réserve de Nkhotakota qui s'étend sur 1800km carrré au centre du pays.
Pour ce transfert délicat, ils ont été endormis avec des «flechettes» depuis les airs par un vétérinaire à bord d'un hélicoptère. Ils ont ensuite été attachés par les pattes, soulevés par une grue avant d'être transportés de nuit sur d'énormes camions. A raison de 7 tonnes par éléphant, un camion peut en transporter trois par voyage.
Pour protéger les pachydermes, une clôture électrique de plusieurs mètres a été érigée dans cette réserve. Leur nouveau lieu de vie a également été rempli de buffles, d'antilopes, et de zèbres. certains importés d'Afrique du sud.
«Cette relocalisation réussie est un moment clé pour le Malawi», a estimé Peter Fearnhead, à la tête de l'ONG African Parks. Un associaton financé en grande partie par la loterie postale néerlandaise.
«Nous avons pris des mesures extraordinaires pour assurer un avenir pour les éléphants du Malawi et, en même temps, aidons les gens qui vivent autour de ces zones sauvages extrêmement importantes», a déclaré Brighton Kumchedwa, du département des parcs nationaux.
Ce transfert de faune, d'une dimension sans précédent, doit permettre d’augmenter la population animale et stimuler le tourisme dans ce pays sans grandes ressources économiques. C'est un exemple réussi de réhabilitation d'un parc national. Seuls les lions ont disparus et n'ont pas encore été réintroduits. Un espoir pour les autre parcs africains.
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