Manifestations monstres contre le régime Gnassingbé au Togo
Les Togolais ont démontré toute leur aversion pour leur régime politique, en pleine transition, lors de manifestations massives mercredi 6 septembre.
L’opposition au régime togolais, considéré comme dictatorial, a réussi à mobiliser les habitants de Lomé en force mercredi 6 et jeudi 7 septembre. Estimés à 100.000 par Amnesty International Togo, à un million par les organisateurs, ils avaient déjà pris la rue le 19 août, au prix de deux morts.
Les fondations du régime fragilisées
"On est excédés", rapporte une manifestante. "Vous entendez le peuple, il demande aujourd’hui la démission". Faure Gnassingbé, actuel président du Togo, est la cible des manifestations qui agitent Lomé. Son père avait dirigé le pays de 1967 jusqu’à sa mort en 2005, il lui a succédé à la tête de l’État depuis. Le Togo est donc dirigé depuis 50 ans par la dynastie Gnassingbé. Si les forces de l’ordre tentent de dissiper les manifestations par tous les moyens possibles (coupures d’Internet, gaz lacrymogène à gogo), le peuple paraît avoir tranché. "La dictature se nourrit du silence et de l’inactivité", lit-on sur l'une des pancartes.
Les Gnassingbé, partisans de méthodes dictatoriales
Pour se maintenir, le pouvoir a recours aux arrestations et détentions arbitraires, à la torture et aux restrictions à la liberté d'expression. Depuis le 6 septembre, le régime coupe totalement l’accès à Internet pour maîtriser les manifestations.
Au Togo, plus de la moitié de la population vit encore sous le seuil de pauvreté. Un manifestant résume ses motivations pour descendre la rue en ces simples termes : "Je veux manger. Je veux manger rassasié".
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