Le Soudan du Sud déclaré en état de famine
Selon des officiels soudanais, cette situation alimentaire est la pire depuis le début de la guerre dans le pays, il y a trois ans.
Le gouvernement sud-soudanais a, pour la première fois, déclaré l'état de famine dans plusieurs zones du pays, lundi 20 février. Selon plusieurs agences humanitaires, cette situation est "causée par l'homme", c'est-à-dire par la guerre qui ravage le pays depuis plus de trois ans.
Plusieurs zones de la région d'Unité, dans le nord du pays, sont désormais "classifiées comme étant en famine (...) ou courant le risque d'être en famine", a déclaré le président du Bureau national des statistiques, se basant sur l'échelle IPC, le standard le plus utilisé pour classifier la sécurité alimentaire.
"Les gens ont déjà commencé à mourir de faim"
"Lorsqu'on déclare officiellement l'état de famine, cela veut dire que les gens ont déjà commencé à mourir de faim", ont indiqué trois organisations des Nations unies, le Fonds pour l'enfance (Unicef), l'Organisation pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM). "Cette situation alimentaire est la pire depuis le début des combats il y a plus de trois ans", se désolent-ils.
Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud a plongé, en décembre 2013, dans une guerre civile ayant fait des dizaines de milliers de morts et plus de 3 millions de déplacés, malgré le déploiement de quelque 12 000 Casques bleus.
Cette guerre, dans laquelle des atrocités ont été attribuées aux divers belligérants, oppose principalement les troupes du président Salva Kiir, d'ethnie dinka, aux hommes de l'ancien vice-président Riek Machar, issu de l'ethnie nuer. Les Nations unies ont mis en garde contre un risque de génocide.
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