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Au Gabon, Rose Christiane Ossouka Raponda, la première femme à la tête du gouvernement

L'ex-maire de Libreville a pour mission de relancer l'économie du pays après la pandémie de coronavirus.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Rose Christiane Ossouka Raponda, ex-maire de Libreville, lors de sa participation aux élections législatives de 2018. (JOEL TATOU / AFP)

Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba a chargé Rose Christiane Ossouka Raponda de former un nouveau gouvernement. C'est la première femme nommée à la tête de l'exécutif.

Ex-maire de Libreville

Cette annonce a un peu créé la surprise dans le pays. Mais Rose Christiane Ossouka Raponda, 56 ans, est bien connue des Gabonais. Membre du Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, elle a été la première femme élue maire de la capitale Libreville en 2014. Après cinq ans de bons et loyaux services, elle a été propulsée ministre de la Défense en janvier 2019, première femme, là aussi, à occuper ce poste hautement stratégique.

Sa nomination a eu lieu après un Coup d’Etat raté pendant l’absence du président Bongo frappé par un AVC. Rose Christiane Ossouka Raponda avait d'ailleurs prêté serment à l’ambassade du Gabon où Ali Bongo était en convalescence. 

Une économiste en "mission"

Economiste de formation et ex-ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, Rose Christiane Ossouka Raponda a notamment pour mission de relancer l'économie du pays après la crise sanitaire du coronavirus.

Sa nomination à la tête du gouvernement intervient quelques mois après le lancement par le pouvoir d'une vaste opération anti-corruption baptisée Scorpion. Laquelle avait mené à l'incarcération de Brice Laccruche Alihanga, l'ancien directeur de cabinet du président Bongo, et d'une vingtaine de ses proches dont quatre ministres. Brice Laccruche Alihanga, considéré comme l'homme fort du pouvoir, est tombé pour détournement de fonds publics.

Le Gabon figure parmi les pays les plus riches d'Afrique, mais il a un taux de pauvreté qui dépasse les 30% et une corruption endémique qui retarde son développement.

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