Cet article date de plus de quatre ans.

Gambie : le président Adama Barrow crée son propre parti pour avoir les mains libres

Le chef de l'Etat gambien lance son parti. Le National People's Party (NPP) a été enregistré mardi 31 décembre 2019, auprès de la Commission électorale

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Le président gambien Adama Barrow photographié le 7 juillet 2019 lors du sommet de l'Union africaine qui se tenait à Niamey. (ISSOUF SANOGO / AFP)

Tout a été fait dans les règles, avant le réveillon de la Saint-Sylvestre. Adama Barrow a formellement enregistré sa nouvelle formation politique, baptisée le National People's Party (NPP), dont il est le dirigeant, auprès de la Commission électorale indépendante, a indiqué à l'AFP le porte-parole de cette institution.

Une manière pour le président gambien de retrouver une autonomie par rapport à la coalition de l'opposition, qui l'avait investi pour défier le président Yahya Jammeh, dirigeant depuis 22 ans l'ancienne colonie britannique d'une main de fer. Après avoir remporté la présidentielle du 1er décembre 2016, Adama Barrow s'est retrouvé lié par l'accord de la coalition, qui ordonnait la tenue d'une nouvelle élection, à laquelle ce dernier ne pourrait pas se présenter, au bout de trois ans (donc en décembre 2019). Avec son nouveau parti, le chef de l'Etat, qui avait déjà exprimé sa volonté de poursuivre son mandat jusqu'au bout (fin 2021), se désengage ainsi formellement de cette promesse.

Se présenter sous ses propres couleurs

Depuis un certain temps déjà, ses relations avec son ancien parti, le Parti démocratique uni (UDP), le plus important du pays, se sont détériorées et mi-décembre, des milliers de manifestants ont réclamé que Barrow quitte le pouvoir, comme il s'y était engagé.

Resté sourd à ces appels, le président gambien s'organise désormais loin de ses anciens alliés. Disposer de sa propre formation devrait lui permettre, selon les observateurs, de se présenter sous ses propres couleurs lors des prochaines échéances électorales.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.