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Guinée-Bissau : des élections deux ans après le coup d’Etat

Les électeurs de Guinée-Bissau ont commencé à voter le 13 avril 2014 pour les premières élections présidentielles et législatives deux ans après le coup d’Etat qui a renversé le gouvernement de Carlos Gomez Junior.
Article rédigé par Géopolis FTV
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (AFP)

Treize candidats sont en lice pour prendre la tête de cette ancienne colonie portugaise et quinze partis ont présenté des candidats aux législatives. Ces élections riches en enjeux doivent permettre au pays de retrouver un ordre institutionnel. Depuis son indépendance, en 1974, les coups d’Etat militaires successifs et la pauvreté en ont fait une plaque tournante du trafic de drogue en Afrique de l’Ouest.
 
750 000 électeurs étaient attendus aux urnes pour le premier tour des élections. Dans les bureaux de vote protégés par l’armée et sous l'oeil des représentants de partis, les jeunes étaient nombreux à venir s’exprimer pour tourner la page de ces années de troubles politiques.
 
Carlos Gomez Junior lâché par l’armée angolaise
En avril 2012, entre les deux tours de l’élection présidentielle qui aurait pu conduire le Premier ministre par intérim, Carlos Gomez Junior, à la présidence de ce petit Etat ouest-africain, des militaire putschistes avaient renversé le pouvoir en place. En cause : un accord secret entre les autorités et l’Angola.
 
Impopulaire dans les casernes pour avoir envisagé un projet de réforme des effectifs militaires, Carlos Gomez Junior comptait sur les troupes angolaises pour le protéger au cas où les désaccords avec l’armée nationale s’accentuaient. En avril 2012, Vincent Foucher, analyste à International Crisis Group et spécialiste de la Guinée-Bissau, expliquait sur RFI que le renforcement du contingent angolais puis l’annonce de son départ avait soudainement modifié le rapport de force entre Carlos Gomez Junior et l’armée bissau-guinéenne et déclenché le putsch militaire.
 
Les premiers résultats sont attendus vendredi 18 avril mais c’est surtout l’après-élection qui pose question dans le pays. Dans un autre article, RFI rappelle qu’«en vingt ans, pas un seul président ou chef de gouvernement n’a pu terminer son mandat.»
 

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