In Amenas : au moins 38 otages ont été tués sur le site gazier
Le Premier ministre algérien a communiqué un bilan officiel de l'attaque du site gazier d'In Amenas. Au total, 37 étrangers et un Algérien ont été tués, ainsi que 29 preneurs d'otages. Et plusieurs étrangers restent portés disparus.
Au total, 37 étrangers de huit nationalités et un Algérien ont été tués dans l'attaque du site gazier d'In Amenas, selon le bilan officiel communiqué, lundi 21 janvier, par le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal. Une incertitude demeure néanmoins sur le bilan définitif, car cinq otages sont encore portés disparus.
Un premier bilan officiel faisait état, samedi soir, de 23 personnes tuées. Toujours selon le Premier ministre, de nombreux otages ont été exécutés "d'une balle dans la tête" par les terroristes.
Sept Japonais parmi les victimes
Au total, 790 employés travaillaient sur le site, dont 134 étrangers de 26 nationalités. Sept corps n'ont pas encore été identifiés parmi les dépouilles des expatriés. Les pays concernés ont déjà confirmé la mort d'un Français, de deux Roumains, de trois Britanniques, de six Philippins et de sept Japonais.
Peu après les déclarations du Premier ministre algérien, le département d'Etat américain a annoncé que trois citoyens américains avaient été tués lors de la prise d'otages, et que sept autres avaient survécu.
Les autorités algériennes ont par ailleurs indiqué que trois Britanniques supplémentaires étaient probablement morts, de même qu'un Colombien. La Norvège a indiqué être sans nouvelles de cinq de ses ressortissants, la Malaisie de deux, les Philippines de quatre.
Le chef du commando tué pendant l'assaut
L'assaut a fait 29 morts parmi les preneurs d'otages et trois autres jihadistes ont été arrêtés. Le Premier ministre algérien a également affirmé que les "les 32 terroristes [impliqués dans l'attaque] sont venus du nord du Mali". Une précision importante, le groupe ayant réclamé, au moment de l'attaque, l'arrêt de l'intervention française au Mali.
Les assaillants, de nationalités algérienne, canadienne, égyptienne, tunisienne, malienne et mauritanienne, étaient tous membres du groupe de Mokhtar Belmokhtar, l'un des fondateurs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ce dernier, qui a quitté Aqmi en octobre dernier pour fonder sa propre mouvance, serait le cerveau de l'attaque, mais n'y aurait pas pris part.
Sur le terrain, c'est l'Algérien Mohamed el-Amine Benchenab, très connu des services de renseignements, qui aurait assumé la direction du commando. Selon le Premier ministre algérien, il a été tué durant l'assaut.
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