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Journée de soutien à Moussa Kaka

Correspondant de RFI et RSF au Niger, il est incarcéré sans jugement depuis le 26 septembre pour "complicité d'atteinte contre l'autorité de l'Etat" pour des liens présumés avec les rebelles touareg très actifs dans le nord du Niger. Il risque la prison à vie.
Article rédigé par franceinfo
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Les autorités nigérianes ont refusé de délivrer un visa d'entrée au secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) qui voulait participer à la journée de soutien. "Nous sommes surpris et très déçus par cette attitude de refuser un visa à Robert Ménard", a indiqué Boubacar Diallo, de l'Association nigérienne des éditeurs de la presse indépendante (Anepi).

"L'image du Niger est déjà ternie par des arrestations de journalistes et elle prendra un sacré coup avec ce refus de visa", a commenté M. Diallo à la télévision privée Dounia basée à Niamey. Pour lui, la venue à Niamey de M. Ménard ne devrait pas "causer de dégâts" aux autorités.

Paris a demandé que le correspondant de Radio France Internationale "bénéficie de toutes les garanties qui s'attachent au respect de l'Etat de droit", après le rejet par la justice d'une demande de mise en liberté provisoire. "Vous savez combien la France est attachée à la liberté de la presse et de l'information. En tout état de cause, il est important que M. Moussa Kaka bénéficie de toutes les garanties qui s'attachent au respect de l'Etat de droit", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pascale Andréani.

A Paris, la présidence de RFI a demandé la libération "rapide" de son correspondant au Niger "qu'elle fera valoir par toutes voies de droit". L'organisation Reporters sans Frontières (RSF), dont Moussa Kaka est correspondant au Niger, avait également qualifié d'"incompréhensible et décevante" la décision de ne pas lui accorder une mise en liberté provisoire.

Caroline Caldier avec agences

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