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Kenya : une vingtaine de morts dans de nouvelles attaques près de la côte

Les islamistes somaliens shebab, liés à Al-Qaïda, ont revendiqué les raids dans cette région proche de l'archipel touristique de Lamu, où une soixantaine de personnes ont déjà été tuées en juin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une habitante de la région de Lamu, sur la côte, marche devant une maison brûlée après une attaque, le 6 juillet 2014. ( AFP )

Au moins 21 personnes ont été tuées au Kenya dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 juillet, lors de nouvelles attaques dans la région de la côte, où une soixantaine de personnes avaient été massacrées en juin. Les derniers raids, qui ont frappé les localités de Hindi et Gamba, ont fait 21 morts, a indiqué la police. La Croix-Rouge parle de 22 morts.

Les islamistes somaliens shebab, liés à Al-Qaïda, ont revendiqué les raids dans cette région proche de l'archipel touristique de Lamu. Toutefois, la police a accusé un groupe séparatiste, le Conseil républicain de Mombasa, qui réclame l'indépendance de la côte, d'être le responsable de cette attaque.

Des hommes tués mais pas de femmes

Toutes les personnes mortes à Hindi sont des hommes, excepté un adolescent, qui aurait été tué alors qu'il tentait de fuir. Les assaillants ont laissé un message en anglais et en swahili sur un tableau noir, disant sur un ton de défi : "Vous envahissez un territoire musulman et vous voulez rester en paix".

"Ils ont dit qu'ils attaquaient parce que les terres des musulmans étaient confisquées", a raconté une habitante. Elle a dit que les assaillants ont incendié sa maison mais lui ont laissé la vie sauve, en lui expliquant ne pas tuer les femmes. Selon elle, à Hindi le commando comptait une dizaine d'hommes, parlant anglais, swahili et somali, des langues parmi les plus parlées du pays.

Une touriste russe tuée à Mombasa

Les troubles dans la région ont plombé le tourisme - déjà mal en point - à Lamu, joyau naturel et historique baigné par l'océan Indien et classé au patrimoine mondial de l'Unesco, et sur le littoral en général.

La mort d'une touriste russe dimanche à Mombasa, la grande ville portuaire du littoral, à 300 km au Sud, risque d'être le coup de grâce pour ce secteur économique de poids. Elle s'est fait tirer dessus alors qu'elle visitait Fort Jesus, un fort portugais du XVIe siècle classé au patrimoine mondial. Pour la police, elle a été victime de "voyous" qui voulaient lui voler son appareil photo. Il s'agit selon elle de la "délinquance ordinaire".

Après le drame de Mpeketoni, en juin, les shebab avaient appelé les touristes à éviter le Kenya, décrété "zone de guerre", sous peine d'"amères conséquences". Mais le pays est connu aussi pour ses chiffres très élevés en matière de criminalité.

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