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Elizabeth II : quatre souvenirs mémorables sur le sol africain

La reine d'Angleterre a posé des actes forts qui ont marqué ces 70 ans de règne. Certains l'ont été au Cap, à Accra ou à Harare. 

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
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La reine Elizabeth II est accompagnée du président Kwame Nkrumah tandis que son mari, le prince Philip, danse avec l'épouse d'origine égyptienne du président, Madame Fatia Nkrumah, lors du bal d'adieu donné en l'honneur de la reine et du duc à la State House d'Accra, au Ghana, le samedi 18 novembre 1961.  (AP)

L'histoire d'Elizabeth II est constituée d'une multitude d'évènements symboliques. Retour sur ceux dont l'Afrique a été le théâtre.

1947 en Afrique du Sud : promesse solennelle

Lors d'un voyage au Cap, en Afrique du Sud, avec sa famille, la princesse Elizabeth, héritière du trône, s'engage à consacrer sa vie à servir ses sujets, au Royaume-Uni comme dans les pays du Commonwealth, organisation qui fédère alors l'empire colonial britannique. "Je déclare devant vous vouer ma vie, qu'elle soit courte ou longue, à votre service et au service de la grande famille impériale à laquelle nous appartenons tous", proclame-t-elle le jour de ses 21 ans, le 21 avril 1947. 

1952 au Kenya : la nouvelle reine d'Angleterre 

C'est au Kenya que la princesse Elizabeth apprend la mort de son père, le roi George VI. Il s'est éteint le 6 février 1952 alors qu'il souffrait d'un cancer du poumon. Avec son mari, le prince Philip, la future reine séjourne à Treetops, un pavillon d'observation de la faune unique en son genre, perché au sommet d'un figuier géant. L'histoire veut qu'elle ait appris son accession au trône dans cet endroit mais l'information ne lui est en réalité parvenue qu'après son départ de Treetops.

1961 au Ghana : une "Dancing Queen" au bras du président Nkrumah

Le déplacement de la reine d'Angleterre au Ghana est considéré comme l'un des actes forts qui ont permis de conforter le Commonwealth. Le geste politique, plein d'audace, n'est pas bien accueilli dans son pays. "Le vent de changement qui souffle sur l'Afrique est devenu un ouragan. Quoi qu'il en soit, la considération et l'affection personnelles que nous avons pour Votre Majesté resteront intactes", assure Kwame Nkrumah, le premier président du jeune Etat indépendant qu'est le Ghana, rapporte le site d'informations ghanéen MyJoyOnline

Par ailleurs, le 18 novembre 1961 lors du bal d'adieu donné à son honneur, Elizabeth II va danser "avec un homme noir" : l'image sera effacée des journaux britanniques, explique-t-on dans un sujet de la BBC consacré à cette retentissante visite officielle. Peu importe, ce soir-là, la reine d'Angleterre et son mari ainsi que le couple Nkrumah ont dansé sur du Highlife, rapporte Associated Press, rythme très populaire alors au Ghana. Le titre "Welcome your Majesty" a été spécialement composé pour l'occasion. Au Ghana, elle devient une "Dancing Queen" comme le tube du groupe Abba qui sera, des années plus tard, sa chanson préférée.

1991 au Zimbabwe : Mandela, invité surprise 

Nelson Mandela, qui vient d'être libéré de prison en 1991, est l'invité du sommet du Commonwealth à Harare, la capitale du Zimbabwe, en octobre. Alors simple leader du Congrès national africain (ANC), dans un pays encore en pleine transition démocratique, il n'a pas le rang pour assister au banquet de la reine. Celle-ci décide de casser le protocole et de l'inviter. Dans les jours précédant ce geste hautement symbolique, Elizabeth II était déjà sortie de sa réserve, en se félicitant que l'apartheid soit "en train de mourir en Afrique du Sud". 

Dans son hommage à la souveraine disparue, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a mentionné la relation chaleureuse qu'entretenait Elizabeth II et Nelson Mandela, le premier dirigeant noir de la nation arc-en-ciel. En 2018, se souvient-il, "nous avons passé un certain temps à examiner les lettres que l'ancien président Mandela a envoyées à la reine, et nous nous sommes remémorés le grand homme d'Etat que Sa Majesté respectait énormément".

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