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Présidentielle au Kenya : la Cour suprême confirme l'élection de William Ruto

L'opposant Raila Odinga a annoncé "respecter" le verdict, même s'il le "désapprouve avec véhémence".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président William Ruto s'exprime lors d'un point de presse près de Nairobi (Kenya), le 17 août 2022. (PATRICK MEINHARDT / AFP)

La Cour suprême du Kenya a confirmé lundi 5 septembre l'élection de William Ruto à la présidence, rejetant les recours déposés par Raila Odinga, figure historique de la politique kényane qui avait dénoncé des fraudes.

"C'est une décision unanime" a déclaré la présidente de la Cour suprême Martha Koome. La plus haute juridiction a confirmé les résultats annoncés le 15 août par la commission électorale indépendante (IEBC), qui avait déclaré le vice-président sortant William Ruto vainqueur d'un des scrutins les plus serrés de l'histoire du Kenya, avec environ 233 000 voix d'avance (50,49% contre 48,85%) sur Raila Odinga.

Raila Odinga, qui avait reçu le soutien du président sortant Uhuru Kenyatta et de son puissant parti Jubilee, avait crié à la fraude et saisi la Cour suprême, faisant de cette bataille judiciaire "un combat pour la démocratie et la bonne gouvernance" face aux "cartels de la corruption".

Odinga "respecte" mais "désapprouve" la décision 

Ce vétéran de la politique, qui a contesté les résultats des trois dernières présidentielles, n'a pas obtenu l'annulation du scrutin, comme cela avait été le cas en 2017 après une décision - inédite en Afrique - de la Cour suprême. Il a annoncé "respecter" le verdict, même s'il le "désapprouve avec véhémence".

Les sept juges ont estimé que "les irrégularités signalées n'étaient pas d'une ampleur suffisante pour affecter les résultats définitifs de l'élection présidentielle", a déclaré Martha Koome. Le camp Odinga affirmait notamment que les serveurs de l'IEBC avaient été piratés pour y introduire des formulaires de résultats falsifiés.

Mais "aucune preuve crédible n'a été présentée pour prouver que quiconque a accédé" au portail de l'IEBC "pour intercepter, retenir ou stocker temporairement des formulaires" de résultats, a affirmé Martha Koome.

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