L'est de la Libye échappe au contrôle de Kadhafi
Un avion de chasse libyen qui s'écrase... parce que son équipage a refusé de bombarder Benghazi : tout un symbole. Symbole d'un renversement de la situation ? Car l'est de la Libye semble aujourd'hui avoir basculé sous le contrôle des insurgés. L'armée sur place n'obéit plus à Tripoli. Elle a rallié le mouvement d'opposition.
_ L'équipage de l'avion, lui, a eu le temps de sauter en parachute...
Les quelques témoins sur place racontent la population qui arbore fièrement le drapeau d'avant Kadhafi, celui de l'indépendance du pays. Sur la route côtière, qui va de la frontière égyptienne à la ville de Tobrouk, les gens font le signe de la victoire.
Parfois, le tableau est un peu moins idyllique. Des habitants de la localité d'Al-Baïda ont indiqué que des miliciens loyaux à Kadhafi avaient été exécutés.
Au total, les insurgés semblent contrôler toute cette région orientale, riche en pétrole, de la frontière égyptienne jusqu'à Ajdabiya plus à l'ouest, en passant par Tobrouk et Benghazi.
L'histoire n'en reste pas là. Al-Qaïda s'est invitée, en proclamant un émirat islamique à Derna, entre Benghazi et Tobrouk ; un émirat dirigé par un ancien détenu de Guantanamo, si l'on en croit le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères.
Quant à la communauté internationale, elle s'inquiète doublement, d'un possible bain de sang dans le pays, et d'une crise humanitaire. Les réfugiés affluent aux frontières du pays (voir notre article).
_ Les pays étrangers, eux, continuent d'évacuer leurs ressortissants. Dans le plus grand désordre.
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