L'Union africaine suspend la Guinée-Bissau
L'organisation envisage des sanctions contre ce pays d'Afrique de l'ouest, à la suite du coup d'Etat du 12 avril.
La Guinée-Bissau est de plus en plus isolée. L'Union africaine (UA) a suspendu, mardi 17 avril, ce pays d'Afrique de l'Ouest, à la suite du coup d'Etat du 12 avril mené par les militaires. Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA "décide (...) de suspendre, avec effet immédiat, la Guinée-Bissau de toutes ses activités de l'Union africaine, tant que l'ordre constitutionnel ne sera pas rétabli", a affirmé Ramtane Lamamra, commissaire de l'organisation, à l'issue d'une réunion à Addis-Abeba (Ethiopie).
Selon ce responsable, le Conseil a demandé à la Commission, organe exécutif de l'UA, et à la Communauté économique des pays d'Afrique de l'ouest (Cédéao), de réfléchir à des sanctions contre les auteurs du putsch. "Etant donné la fréquence des coups d'Etat en Guinée-Bissau, le Conseil demande à la commission (de l'UA), en consultation avec la Cédéao (...) de lui soumettre, dans les deux semaines, une décision ou une proposition de sanctions supplémentaires contre les auteurs du coup d'Etat", a-t-il ajouté.
Des interdictions de voyager et des gels d'avoirs
Ramtane Lamamra a notamment évoqué des interdictions de voyager et des gels d'avoirs contre les putschistes et leurs soutiens civils et militaires.
L'organisation panafricaine, qui avait déjà condamné le coup d'Etat en Guinée-Bissau la semaine dernière, avait suspendu le Mali, fin mars, pour les mêmes raisons.
De son côté, la Cédéao, dont une délégation est arrivée lundi dans le pays, a indiqué que les militaires auteurs du coup d'Etat étaient prêts à restituer le pouvoir et à rétablir l'ordre constitutionnel dans un avenir proche.
Marches et manifestations interdites
Le chef de l'Etat ivroirien, Alassane Ouattara, qui préside l'organisation, va prendre des dispositions avec les parties en présence pour rétablir l'ordre constitutionnel dans les jours qui viennent, a déclaré Désiré Kadré Ouedraogo, président de la commission de la Cédéao. Sans toutefois fournir de calendrier précis.
En attendant, la junte militaire a interdit les marches et les manifestations dans le pays. "Ceux qui désobéiront" s'exposeront à une"répression sévère", a averti le pouvoir.
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