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Le chanteur Akon veut illuminer l’Afrique
La star planétaire du R&B d’origine sénégalaise ne veut plus se cantonner à la chanson. Son objectif avec sa fondation Akon Lighting Afrika : fournir de l’électricité à des millions de foyers ruraux grâce à l’énergie solaire.
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Son initiative est déjà en marche. Quatorze pays africains ont déjà sur leur sol des lampadaires et des panneaux fonctionnant à l’énergie solaire. Akon Lighting Africa est très active sur le terrain. La star du R&B a un rêve : faire arriver l’électricité dans les zones rurales d'Afrique. Son engagement vient de loin. Selon le portail sénégalais Seneweb, l’interprète de «Locked Up» a grandi sans électricité à Kaolack (ville située à 215 km au sud de Dakar).
Akon, de son vrai nom Aliaune Damala Bouga Time Bongo Puru Nacka Lu Lu Lu Badara Akon Thiam, a su s’entourer pour son projet deux personnes : Thione Niang, l’homme d’affaires influent aussi bien aux Etats-Unis qu’en Afrique, et Samba Bathily, le businessman malien. Leur idée : créer une «Académie du solaire» à Bamako pour former des ingénieurs et des techniciens spécialisés en énergie solaire.
«Nous avons le soleil et des technologies innovantes pour apporter l’électricité aux foyers et aux communautés. Nous devons maintenant consolider l’expertise africaine qui est notre objectif», explique pour Seneweb Samba Bathily, co-fondateur de Akon Lighting Africa.
Avec 15% de la population mondiale, l’Afrique représente à peine 3% de la consommation mondiale d’électricité. Le taux d’électrification moyen du continent atteint 40% de la population, mais à peine 23% en zones rurales. «Plus inquiétant, en 2030, la moitié de la population mondiale sans électricité vivra en Afrique subsaharienne», s’alarme Christine Heuraux, auteure de L’électricité au cœur du défi africain.
La première fondation de l’artiste sénégalaise, Konfidence Foundation, créée en 2007, fait la promotion de la santé et de l’éducation auprès des enfants défavorisés en Afrique et aux Etats-Unis. «Nous voulons donner les moyens aux gens de développer leurs opportunités, mais il faut d’abord éduquer les gens. C’est pourquoi nous voulons créer cette université qui se concentre sur l’énergie solaire, afin que les habitants puissent éventuellement inventer leur propre technologie par la suite», explique Akon au site Climate Progress. Une déclaration qui résonne comme un message : aux Africains de se prendre en charge eux-mêmes et de se réinventer.
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