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Les lauréats du World Press Photo 2018 pour le continent africain

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié
Le World Press Photo 2018 a récompensé plusieurs photographes qui ont travaillé sur les problématiques actuelles de l’Afrique: terrorisme, environnement, développement… Géopolis vous les présente.

Lagos est en pleine expansion et les endroits constructibles de plus en plus prisés. Mais les immeubles sont rares le long du front de mer de la lagune et les quartiers sur pilotis tels que Makoko, qui compte environ 150.000 personnes, sont considérés comme informels et détruits pour laisser place à des logements de standing. Pour pouvoir expulser les habitants, le gouvernement réfute le fait que ces endroits sont habités depuis des générations et les accusent d’être des refuges pour criminels. La justice a déclaré ses expulsions inconstitutionnelles et que les résidents doivent être indemnisés et relogés. Mais à ce jour, le problème reste entier.
 (Jesco Denzel, laif)
Quand les jeunes filles deviennent adolescentes, une coutume veut que l’on repasse leurs seins pour éviter qu’ils ne se développent. Les mères expliquent qu’il s’agit d’un acte d’amour pour éviter qu’elles ne se fassent violer, ne tombent enceintes et abandonnent l’école ou leur travail. Entre 25% et 50% des jeunes filles subissent cette pratique au Cameroun. Selon les Nations Unies, elle peut entraîner de nombreux  problèmes de santé, comme des lésions tissulaires et des infections.
 (Heba Khamis)
Adam Ferguson a rencontré plusieurs jeunes filles qui ont refusé de se faire exploser et ont réussi à prendre la fuite. Boko Haram a enlevé plus de 2.000 de jeunes filles et femmes depuis 2014 qu’ils utilisent comme armes de guerre.
 (Adam Ferguson pour le New York Times)
L’islam interdit aux jeunes filles de porter des maillots de bains deux-pièces et d’apprendre à nager. Mais dans les villages de la pointe nord de Zanzibar, un projet a été mis en place pour permettre aux femmes d'apprendre à nager en maillot de bain intégral.
 (Anna Boyiazis)
Auparavant au Kenya, les guerriers Samburus craignaient les pachydermes. Mais aujourd’hui, ils se mobilisent pour les protéger et sauver les éléphanteaux orphelins. Un orphelinat a été créé pour les prendre en charge avant leur remise en liberté dans un environnement sauvage, le Reteti Elephant Sanctuary. Ce sanctuaire qui fait partie du Namunyak Wildlife Conservation Trust protège 6.000 éléphants de la région.
 (Ami Vitale pour National Geographic)
Au Botswana dans le delta de l’Okavango, des réserves ont été implantés pour sauver les animaux en danger. Le rhinocéros blanc d’Afrique du Sud est classé comme espèce «quasi menacée». En Asie, la corne de rhinocéros possède de nombreuses propriétés soi-disant médicinales. Les cornes peuvent se monnayer entre 20.000 et 50.000 euros le kilo. En 2014, un record avait été atteint avec 1.215 rhinocéros braconnés. Si les chiffres reculent, les pertes restent énormes.
 (Neil Aldridge)
Introduites sur l’île en 1800 par des chasseurs, les souris sont devenues aujourd’hui un fléau pour les oiseaux.  En 1991, l’Afrique du Sud décide d’éradiquer les chats et les souris de l’île mais finalement seuls les félins sont exterminés. Les souris, une espèce envahissante et particulièrement grosse, ont commencé à attaquer les poussins et de jeunes albatros pour se nourrir. Une menace pour l’environnement…
 (Thomas P. Peschak)
L’Ethiopie est en pleine expansion économique. Mais pour répondre à ce développement, un immense barrage, le Gibe III, a été construit pour fournir l'énergie. Mais ce projet a eu un impact considérable sur les différentes ethnies qui vivent dans la vallée de l'Omo et le long de la rivière du même nom, une zone à la biodiversité extraordinaire. Beaucoup s’élèvent contre ce projet car il met en péril l’environnement et les populations de la région.
 (Fausto Podavini)

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