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Libération des Français de l'Arche de Zoé : et maintenant ?

Trois mois après leur condamnation par la justice tchadienne, les six membres de l'association ont été graciés hier et libérés. Ils restent cependant visés par une procédure jucidiaire en France. Et la question des dommages et intérêts demeure en suspens.
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Ils ont passé cinq mois en prison, d'abord au Tchad puis en France. Ils sont aujourd'hui libres. Idriss Déby a accordé hier sa grâce aux six membres de l'Arche de Zoé. Une décision attendue, puisque le 7 février dernier, le président tchadien, qui venait d'échapper à une attaque rebelle grâce à l'aide militaire française, s'était dit "prêt à pardonner".

Éric Breteau, Emilie Lelouch, Dominique Aubry, Alain Péligat, Philippe van Winkelberg et Nadia Mérimi ont donc pu quitter leur cellule, hier. Cette dernière doit cependant rester hospitalisée.

Pour autant, les membres de l'Arche de Zoé n'en ont pas fini avec la justice. Ils sont visés par une instruction menée à Paris pour
"exercice illégal de l'activité d'intermédiaire en vue d'adoption",
"aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France" et
"escroquerie".
_ Quatre d'entre eux ont été mis en examen dans ce dossier et risquent de lourdes peines.

6.3 millions d'euros en suspens

Autre question qui n'est pas réglée ce matin : qui va payer les 4,12 milliards de francs CFA (6,3 millions
d'euros) que les condamnés doivent verser "solidairement" aux familles des 103 enfants ? Le gouvernement tchadien a bien insisté sur ce point : ces dommages et intérêts ne sont pas "concernés par la grâce".

Côté français, on se renvoie la balle : l'un des avocats des Français a assuré hier soir que les membres de l'Arche de Zoé n'avaient "pas les moyens de payer quoi que ce soit" et François Fillon réaffirme ce matin sur France Inter qu'il "est hors de question que le contribuable français paie"
cette somme.

Céline Asselot

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