Crash DC-10 UTA : trente ans après, les familles de victimes témoignent
Une cérémonie d'hommages aux victimes du terrorisme se tient jeudi 19 septembre. Il y a trente ans jour pour jour, un attentat était perpétré contre un avion DC-10 de la compagnie UTA, faisant 170 morts, dont 54 Français. Trente ans après, des proches de victimes continuent de réclamer justice.
Danièle Klein garde les souvenirs de son frère dans une petite boîte rouge. Jean-Pierre Klein était comédien. Il rentrait du Congo, où il était parti monter une pièce de théâtre. Son avion n'est jamais arrivé à destination. Trente ans après le crash, Danièle se souvient de l'attentat comme si c'était hier. Le temps qui passe ne semble pas atténuer la douleur. Le 19 septembre 1989, l'avion DC-10 de la compagnie UTA décolle de Brazzaville, au Congo. Il fait escale à N'Djaména, au Tchad, et continue sa route direction la France, quand soudain, il disparaît des écrans radar. Le lendemain matin, les débris sont localisés dans le désert du Ténéré, au Niger. Aucun survivant parmi les 170 personnes à bord, dont 54 Français.
Le beau-frère de Mouammar Kadhafi suspect numéro un
Le juge Jean-Louis Bruguière est saisi pour l'enquête. Il s'oriente rapidement vers la thèse de l'attentat. Les explosifs retrouvés sur une valise et la provenance d'un minuteur l'orientent vers la Libye, et plus précisément vers le beau-frère de Mouammar Kadhafi, Abdallah Senoussi, chef des services secrets libyens, actuellement emprisonné en Libye pour d'autres motifs. En 1999, l'homme est jugé coupable par contumace avec cinq autres prévenus libyens. Tous sont condamnés à perpétuité. En 2004, la Libye verse un million de dollars de dédommagement par famille, mais sans jamais admettre sa responsabilité. Le nom d'Abdallah Senoussi est également cité dans l'affaire du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
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