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Libye : deux nouvelles conférences en vue pour sortir le pays du chaos


En marge du sommet arabe de Tunis, le président de l’Union africaine a annoncé la tenue d’une conférence de «réconciliation» entre toutes les parties libyennes, en juillet à Addis-Abeba (Ethiopie).

Article rédigé par Alain Chémali
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
De gauche à droite, la haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères Federica Mogherini, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterrez, le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Geith, le président de la commission de l'Union africaine Moussa Faki et l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye Ghassan Salamé réunis à Tunis le 30 mars 2019 sur le dossier libyen en marge du sommet arabe. (YASSINE GAIDI / ANADOLU AGENCY)

A l’initiative de la Ligue arabe, une importante réunion du quartet international sur la Libye s’est tenue le 30 mars 2019, en marge des travaux du 30e sommet arabe de Tunis.

Une opportunité pour les Libyens

Outre le président de l’Union africaine Moussa Faki, étaient également présents le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Geith, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, et le secrétaire général de l’ONU Antonio Gutterres.

A l’issue de la rencontre, Moussa Faki a annoncé la tenue d’une conférence de "réconciliation" entre les différentes parties libyennes au mois de juillet à Addis-Abeba.

"C’est une opportunité pour les Libyens...Il est grand temps que les acteurs (politiques libyens) discutent du sort de leur pays", a-t-il déclaré à sa sortie sans donner plus de détails.

Cette conférence surprise qui redonne un peu d’optimisme pour sortir la Libye de la période transitoire dans laquelle elle stagne depuis la chute du régime Kadhafi en 2011, sera précédée d’une autre rencontre non moins importante.

Une conférence "nationale" pour rétablir le dialogue et aboutir à une réconciliation nationale, doit se tenir du 14 au 16 avril à Ghadamès dans le centre du pays.

Elle réunira, selon RFI, des représentants de tous les partis, y compris des chefs de tribus et des responsables de l’ancien régime. Mais pour l’instant, le nombre de participants, tout comme leurs noms, n’a pas encore été dévoilé, précise la radio française.

Organiser des élections avant fin 2019

L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, qui prépare cette conférence depuis des mois, a lancé un appel collectif et solennel.

"Mes frères Libyens ! Aujourd’hui, l’ONU, la Ligue des Etats arabes, l’Union africaine et l’Union européenne ont accepté d’endosser les recommandations de votre rencontre nationale de Ghadamès. Ne perdez pas cette occasion et ne fermez pas cette fenêtre à la construction de votre Etat unifié, civil, souverain, puissant et juste", a écrit Ghassan Salamé sur son compte Tweeter.

L’ONU accorde en effet beaucoup d’importance à cette conférence qui devrait déboucher sur l’organisation d’élections avant la fin 2019.

Mirage ou réalité, le journaliste Ali Wahida, spécialiste des relations entre l’Union européenne et les pays arabes, rapporte des propos du maréchal Khalifa Haftar, en marge d’un Forum des jeunes organisé par le commandement général de l’armée, donnant des raisons d’être optimiste.

"Au cours des deux prochaines semaines, la Libye verra une percée dans la crise actuelle qui ravage le pays, avec la formation d’un gouvernement d’unité nationale pour mettre fin à la division actuelle entre les institutions de l’Etat", aurait déclaré l’homme fort de l’Est libyen, qui a récemment été reçu par le roi d'Arabie saoudite à Ryad..

Toutefois, "d’ores et déjà, écrit RFI, certains partis libyens essaient d’entraver la conférence nationale, du moins demandent-ils son ajournement".

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