Mali : un soldat français de la Légion étrangère tué en opération
Il a été victime d'un engin explosif "improvisé", selon Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense.
Un soldat français de la Légion étrangère a été tué en opération, au nord du Mali, dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 mai, annonce l'Elysée. Il a été victime d'un "engin explosif improvisé", selon Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense. Le soldat était un sous-officier du 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi. La mort de ce légionnaire porte à huit le nombre des soldats français tués au Mali depuis le lancement le 11 janvier 2013 de l'opération militaire française Serval.
Le président de la République, François Hollande, a exprimé sa "profonde tristesse", saluant le "sacrifice de ce légionnaire français". Il a exprimé sa "totale confiance" aux forces françaises engagées dans la lutte "contre les groupes armés terroristes". Ces groupes, a-t-il souligné, "tentent de soumettre les populations à leur idéologie destructrice en les privant de leur droit à la sécurité et au développement".
Le ministre de la Défense a indiqué sur BFMTV que la "phase de guerre frontale contre les groupes jihadistes" touchait à sa fin. "Nous sommes en train de nous réorganiser pour avoir une conception régionale du contre-terrorisme", a expliqué Jean-Yves Le Drian, précisant que 1 000 soldats français allaient être concentrés près de la ville de Gao et 3 000 autres sur la "bande sahélo-saharienne".
Selon le ministre, "il restait au Nord la volonté d'un certain nombre de groupes de jihadistes de se reconstituer. Ils sont beaucoup moins nombreux mais ils n'ont rien à perdre, ils laissent leur vie et donc il faut lutter de manière extrêmement précise contre toute forme de regroupement, de recrudescence des groupes jihadistes dans cette partie du Mali". Désormais, "les forces des Nations unies sont là et l'armée malienne se reconstitue", a-t-il souligné, précisant : "Notre rôle à nous est de poursuivre le contre-terrorisme au Nord-Mali, au nord du Niger, au Tchad."
"Nous sommes en train de réorganiser notre dispositif pour que 3 000 militaires française soient dans cette zone", a dit le ministre, évoquant le Nord du Mali, qui est selon lui "une zone de danger, de trafics en tout genre et là, nous resterons le temps qu'il faudra, il n'y a pas de date limite."
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