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L'ambassadeur du Mali convoqué à Paris après ses propos sur l'armée française

Mercredi matin, Toumani Djimé Diallo avait accusé des légionnaires français de "débordements" et de "rendre une image qui n'est pas celle que nous connaissons de l'armée". 

Article rédigé par franceinfo
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Des soldats français en patrouille à Ndaki, dans le Gourma malien, le 27 juillet 2019. (BENOIT TESSIER / REUTERS)

L'ambassadeur du Mali a été convoqué au ministère des Affaires étrangères, jeudi 27 février à Paris, après ses propos sur le comportement de l'armée française à Bamako. Peu avant, le gouvernement français avait déjà dénoncé de "fausses accusations" risquant de compromettre la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel.

La veille, l'ambassadeur Toumani Djimé Diallo avait pointé du doigt des "débordements" auxquels se seraient livrés, selon lui, des légionnaires français dans la capitale malienne Bamako. "Par moments, dans les Pigalle de Bamako, vous les retrouvez, tatoués sur tout le corps, en train de rendre une image qui n'est pas celle que nous connaissons de l'armée", avait-il notamment déclaré lors d'une audition des ambassadeurs des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) consacrée à l'opération Barkhane.

Il n'y a pas de légionnaire français à Bamako, répond Paris

Soulignant qu'aucun légionnaire français n'a jamais été déployé à Bamako, Paris avait ensuite accusé l'ambassadeur malien de propager des "fake news", alors même que le président Emmanuel Macron avait appelé lors d'un sommet à Pau, en janvier, ses homologues des pays du G5 Sahel à lutter contre les discours "indignes" qui alimentent des sentiments antifrançais.

L'armée française s'est aussi étonnée de ces accusations, alors qu'elle n'a "quasiment plus" de soldats stationnés à Bamako depuis le transfert du commandement de l'opération Barkhane au Tchad en 2014, à l'exception de membres de la mission de l'Onu (Minusma) ou de la mission de formation de l'Union européenne (EUTM). "Il n'y a jamais eu d'unité de la Légion étrangère déployée ou stationnée à Bamako et elles n'ont pas vocation à l'être", a souligné le porte-parole de l'état-major, le colonel Frédéric Barbry. Ce dernier a également ajouté que les soldats de la force Barkhane, quand ils ont quartier libre, ne sont pas autorisés à quitter leurs bases opérationnelles, toutes situées dans le nord-est du Mali, loin de Bamako.

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