Mali. François Hollande veut "détruire" les terroristes
Le président a rappelé les trois objectifs de l'opération française face aux jihadistes : "arrêter l'agression", "sécuriser Bamako" et préserver l'intégrité territoriale du pays.
François Hollande a assuré, mardi 15 janvier lors d'une conférence de presse à Dubaï (Emirats arabes unis) que la France n'avait "pas vocation à rester au Mali", mais devait faire en sorte qu'à son départ, il y ait "des autorités légitimes, un processus électoral et plus de terroristes qui menacent" l'intégrité du pays.
"Détruire" les terroristes
Interrogé sur le sort qui serait fait aux jihadistes, François Hollande a été ferme. "Ce que nous allons faire si on les retrouve ? Les détruire", a affirmé le président de la République. "Ces terroristes, s'ils veulent ne plus terroriser, ils peuvent abandonner leurs armes et quitter le territoire malien. (…) Pour le reste si nous pouvons, nous ferons des prisonniers, (...), ça pourra être utile", a-t-il ajouté.
"Arrêter l'agression" et "sécuriser Bamako"
Le président de la République a, en outre, affirmé que l'intervention militaire française au Mali, "qui s'effectue [depuis vendredi] dans le cadre de la légalité internationale, avec la demande expresse des autorités maliennes, le soutien de tous les pays africains et l'appui de l'Europe", avait trois objectifs. "Arrêter l'agression" des islamistes qui contrôlent le nord du pays depuis neuf mois, "sécuriser Bamako où nous avons plusieurs milliers de ressortissants" et préserver l'intégrité territoriale du pays.
Il a ajouté que la France ferait "tout pour libérer" les otages au Mali et que l'intervention militaire était "la seule solution" pour bloquer la progression des groupes islamistes armés.
1 700 militaires français engagés
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a de son côté précisé les opérations stratégiques de l'armée française. Il a affirmé que "1 700 militaires" français étaient engagés, mardi, dans l'opération Serval pour repousser les islamistes au Mali, dont 800 sur le territoire malien lui-même.
En outre, "douze chasseurs, cinq avions ravitailleurs sont actuellement engagés", a-t-il précisé lors de sa deuxième conférence de presse depuis le début de l'intervention française. Les chasseurs opèrent "depuis le Tchad et depuis Bamako", a-t-il souligné.
Le soutien des Emirats et des voisins africains
François Hollande a également ajouté avoir obtenu "le soutien" des Emirats arabes unis pour l'intervention en cours au Mali, et précisé que les Emirats arabes unis apporteraient "une aide humanitaire, matérielle, financière et éventuellement militaire". Plus tôt, le président français avait évoqué une participation du Tchad et, également, des Emirats arabes unis, "soit sur le plan logistique, soit sur le plan financier", à l'opération.
Le même jour, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a indiqué à l'Assembée nationale que la France était actuellement "en première ligne" au Mali face aux groupes jihadistes, avant que des "forces africaines" se déploient, "d'ici une semaine", sur le terrain.
Il a précisé qu'un "échelon précurseur de l'état-major de la Misma [Force internationale de soutien au Mali, approuvée par le Conseil de sécurité de l'ONU] est déjà à Bamako". "Plusieurs pays africains ont confirmé la mise à disposition de premiers contingents", a aussi fait valoir Jean-Marc Ayrault.
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