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La lutte traditionnelle, facteur de cohésion sociale au Mali

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié

200 lutteurs venus du Burkina Faso, du Mali, du Niger ou du Sénégal se sont affrontés début avril, pendant trois jours, à Bamako, pour promouvoir la paix et la réconciliation.

Le photographe Michele Cattani a assisté à l'événement. Voici 12 de ses clichés. 

18 millions de francs CFA (27440 euros) ont été investis dans cette manifestation sportive créée en 2017 et organisée par l’Association Ecurie de lutte traditionnelle Lions Sports de Bagadadji (ELSB). (MICHELE CATTANI / AFP)
Les autorités maliennes veulent faire de ce tournoi un facteur de brassage culturel et de cohésion sociale, explique le site 360Afrique. Il vise à souder les relations entre les communautés des éleveurs peuls et des agriculteurs dogons en conflit depuis des décennies. (MICHELE CATTANI / AFP)
Pour cette 3e édition, son président Yaya Sacko cité par Ici Mali a affirmé que ce sport doit impérativement se développer : "Nous voulons faire avancer et élargir la lutte traditionnelle dans tout le Mali." (MICHELE CATTANI / AFP)
Le Mali traverse des moments d’instabilité et cette rencontre est une occasion de mettre l’accent sur des messages d’apaisement. "Il faut qu’on parle de la paix et de la réconciliation, pour montrer que la paix ce n’est pas un mot mais un geste qu’il faut exécuter", a ajouté Yaya Sacko sur le Journal du Mali. (MICHELE CATTANI / AFP)
La lutte traditionnelle est aussi un moyen pour les jeunes générations de découvrir ce "sport noble qui trouve son origine sur nos terres", a-t-il précisé sur Mali actu. (MICHELE CATTANI / AFP)
"Ça avait un peu disparu il y a vingt ans. Quand on était jeunes, tout le monde pensait seulement au football. Les jeunes ne venaient plus aux entraînements. Lorsqu’on les appelait pour faire des combats, presque personne ne venait", a indiqué l'entraîneur Sidibé Jibril. (MICHELE CATTANI / AFP)
Les lutteurs venus de Sikasso, Mopti, Koulikoro, se sont affrontés pendant trois jours sur le terrain de basketball du quartier de  Mécina Coura à Bamako. Dont le célèbre Sénégalais Balla Guèye. (MICHELE CATTANI / AFP)
Au milieu d'un carré tracé dans le sable, des lutteurs de 120 kilos, habillés d’un simple short, avaient trois minutes pour multiplier les prises et faire chuter au sol leur adversaire sans sortir du périmètre délimité. (MICHELE CATTANI / AFP)
Mais attention aux sanctions car les combattants n'ont pas le droit d’attraper le short de leur adversaire ni ses parties intimes, de lui tordre les doigts ou de le frapper. (MICHELE CATTANI / AFP)
Mais si la lutte traditionnelle apporte un certain prestige, au final, très peu de sportifs arrivent aujourd'hui à en vivre au Mali. "Les premiers prix peuvent aller jusqu’à un million de francs (CFA, soit 1524 euros)", a expliqué Balla Diawara, secrétaire général de la Fédération malienne de luttes associées. Mais au Sénégal ou au Niger, c’est dix fois plus." (MICHELE CATTANI / AFP)
"Pour participer au tournoi de la Cédéao (la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), le Niger a donné un million de francs CFA comme prime de sélection dans l’équipe nationale! Moi, je me bats pour que les lutteurs maliens touchent au moins 75000 francs (114 euros)", a-t-il conclu. (MICHELE CATTANI / AFP)
"C'est notre coutume. La lutte est pratiquée ici depuis sept cents, huit cents ans. Mais avec l’islamisation et la colonisation du Mali, on a tout oublié", a-t-il expliqué au journal Libération lors de la première rencontre en 2017.  (MICHELE CATTANI / AFP)

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