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Mali : 37 personnes tuées dans l'attaque d'un village peul

Le gouvernement malien assure que "les auteurs des crimes seront punis avec toute la rigueur de la loi" et appelle "l'ensemble des communautés de la zone centre au calme".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des femmes peules gardent des vaches, près de Mopti (Mali), le 12 août 2018. (PHILIPPE ROY / AFP)

Le Mali a entamé l'année 2019 avec une attaque meurtrière. Trente-sept civils ont été tués, mardi 1er janvier, dans l'attaque du village peul de Koulogon, commune de Koulogon Habé, dans le cercle de Bankass, situé dans le centre du pays. Le gouvernement malien précise que "des hommes armés habillés en tenue de chasseurs traditionnels dozos" ont mené cette attaque.

"Outre les 37 morts enregistrés, tous des civils, le bilan fait état de plusieurs blessés et de nombreuses habitations incendiées", poursuit-il. "Le gouvernement donne l'assurance que les auteurs des crimes seront punis avec toute la rigueur de la loi et appelle l'ensemble des communautés de la zone centre au calme", a-t-il ajouté. Un précédent bilan établi par des sources parlementaire et de sécurité faisait état de 33 Peuls tués lors de cette attaque menée, selon elles, par des chasseurs dogons.

De plus en plus de violences intercommunautaires

Les chasseurs traditionnels, dits "dozos", sont reconnaissables à leur tenue et à leurs fétiches. Ils prétendent protéger les Dogons contre les Peuls, alors que le conflit entre les deux communautés s'est exacerbé, dans le contexte de la lutte contre les jihadistes. "C'est une milice dozo qui nous a attaqués tôt ce matin. Ils étaient tous armés, habillés en tenue dozo. Notre chef de village Moussa Diallo a trouvé la mort dans cette attaque, ainsi que des membres de sa famille, dont une fillette et des vieilles femmes", a témoigné Allaye Yattara, un éleveur peul du village.

Depuis l'apparition il y a quatre ans, dans le centre du Mali, du groupe jihadiste du prédicateur peul Amadou Koufa, les violences se multiplient entre les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l'agriculture. Ces violences intercommunautaires ont fait plus de 500 morts civils en 2018, selon l'ONU. Amadou Koufa a été tué fin novembre dans une opération militaire française soutenue par l'armée malienne, selon Paris et Bamako.

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