Mali : "Je suis choqué de voir ce qu'il se passe", confie le mari de l'humanitaire française enlevée à Gao
Jean-Pierre Pétronin a confié, lundi, ses inquiétudes à l'AFP. Sa femme a été enlevée samedi.
"Je suis choqué de voir ce qu'il se passe." Dans un entretien accordé à l'AFP, lundi 26 décembre, Jean-Pierre Pétronin, l'époux de l'humanitaire française de 66 ans enlevée samedi à Gao (Mali), confie son désarroi. "On ne sait pas encore qui a fait ça. Il n'existe aucune revendication pour le moment. C'est quand même dingue d'en arriver là, après tout ce qu'elle a fait ces dernières années à Gao pour les enfants de 0 à 4 ans", a-t-il déclaré à l'AFP.
Le mari de Sophie Pétronin, humanitaire spécialisée dans l'assistance aux enfants mal nourris, rappelle que sa femme "était très bien entourée par les autorités maliennes" à Gao, où elle vivait depuis le début des années 2000. Elle avait rejoint cette ville située près du fleuve Niger après avoir œuvré à Bamako, où elle se trouvait "lorsque les premiers événements ont eu lieu sur le Mali".
"Elle disait que ça allait"
"Elle disait que ce n'était pas simple sur place, mais que ça allait. Je me disais que la ville était peut-être un peu plus sécurisée désormais, du fait de la présence des forces françaises. La preuve en est que c'est toujours difficile, a-t-il ajouté. Est-ce une bande de voyous qui veulent de l'argent pour acheter des armes ou un rapt du groupe islamiste ? On n'en sait rien."
Jean-Pierre Pétronin explique avoir envoyé un e-mail à son épouse, avec qui les contacts étaient moins rapprochés en raison de la situation sur place, "pour lui souhaiter de bonnes fêtes et lui demander de faire attention". "Elle ne m'a pas répondu", indique-t-il. Sophie Pétronin a été enlevée, samedi, par des hommes armés à Gao, une cité du nord du Mali située dans une région instable en proie aux groupes jihadistes.
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