Mali : le sentiment anti-français prend de l'ampleur
Comment éviter que la lutte contre les jihadistes ne s'enlise au Sahel ? C'est la question posée au G5 Sahel qui s'est ouvert lundi 13 janvier à Pau (Pyrénées Atlantiques). Un sommet convoqué par le président Emmanuel Macron après la mort de 13 soldats français de l'opération Barkhane en novembre 2019. Au Mali, l'image de la France ne cesse de se dégrader.
Vendredi 10 janvier, des centaines de personnes se sont encore rassemblées dans le centre de Bamako, au Mali, à coups de discours anti-français virulents. Des manifestations qui ont tendance à devenir une habitude. Qu'il est loin le temps où la France était acclamée par la population malienne, en janvier 2013, quand l'armée française permettait de repousser les groupes jihadistes en route vers Bamako.
L'armée française incapable de repousser les jihadistes pour certains
Que s'est-il donc passé pour en arriver là ? La colère se nourrit d'abord d'un soutien de la France à un pouvoir malien considéré par beaucoup comme incompétent. "Le président ne peut pas être clair. Tous les présidents africains, c'est la France qui les élit. Ils sont à la merci de la France", accuse un homme. Et la population de reprocher aussi à l'armée française d'être incapable de repousser les jihadistes. Une incompréhension qui nourrit les rumeurs, relayées par des personnalités sur les réseaux sociaux.
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