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Maroc : la garde civile espagnole démantèle un réseau de trafic d’enfants migrants vers l’Espagne

Seize personnes, toutes de nationalité marocaine, ont été arrêtées par la gendarmerie espagnole pour l'organisation d’un trafic clandestins d’adolescents mineurs du Maroc vers les grandes villes espagnoles.

Article rédigé par Alain Chémali
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un membre de la Garde civile surveille la clôture à la frontière entre le Maroc et l'Espagne dans la ville de Melilla, l'une des deux villes espagnoles du nord de l'Afrique, le 5 décembre 2018. (ARTUR WIDAK / NURPHOTO)

La garde civile espagnole a annoncé le 1er juin 2019 sur son site d’information officiel avoir démantelé un réseau organisé de quatre groupes de passeurs clandestins d’adolescents marocains vers la péninsule ibérique. "Les 16 personnes arrêtées, toutes de nationalité marocaine, opéraient depuis le Maroc et depuis la zone du Campo de Gibraltar", dans la province de Cadix, en Andalousie dans le sud du pays, a indiqué la garde civile.

De 600 à 800 euros le transfert vers Barcelone, Bilbao ou Valence

Ces groupes organisaient la traversée des enfants à bord de bateaux ou de canots pneumatiques ou les persuadaient de monter discrètement à bord de bus ou de camions pour les emmener ensuite vers Barcelone, Bilbao ou Valence. Sitôt le pied posé sur le sol espagnol, les passeurs faisaient payer aux migrants ou à leurs parents une somme variant de 600 à 800 euros pour assurer leur transfert vers les provinces mentionnées.

L’enquête sur un premier groupe de passeurs avait commencé en 2018, après la découverte par la garde civile de l’évasion de quelque 253 mineurs d’un centre d’accueil de la province de Séville. Les quatre membres de ce groupe, résidents de Pilas (Séville) et de Tarragone, recueillaient les mineurs à proximité de ce centre

Crimes contre les droits des citoyens étrangers

Parallèlement, les enquêteurs ont détecté un autre groupe opérant dans les villes d’Algésiras et de San Pablo de Buceite (Cadix). Ce deuxième groupe disposait de deux maisons dans lesquelles les mineurs étaient détenus. Il avait également une antenne au Maroc avec laquelle il coordonnait leur débarquement sur les côtes espagnoles.

Un troisième groupe de quatre personnes résidant dans les localités d’Alcala de Guadaira et de Guillena (Séville) avait de son côté capturé des adolescents dans la ville de Bornos avant de les transférer vers Barcelone. Un dernier groupe enfin opérait directement à partir d’un centre pour mineurs de la province de Séville.

Toutes les personnes appréhendées sont accusées de crimes contre les droits des citoyens étrangers, de favoriser l'immigration illégale, de détention illégale et d’appartenance à une organisation criminelle.

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