: Vidéo "On vit dans le noir, on a jamais vu la Lune ni les étoiles", raconte un ancien mineur marocain
Mohamed a 73 ans. Il fait partie des milliers de Marocains qui ont été recrutés pour travailler dans les mines du nord de la France. C'était en 1974. Il raconte.
"Pas de sommeil, jusqu'à maintenant je dors deux heures par jour parce que j'ai travaillé 15 ans la nuit." Mohamed El Ayachi a 73 ans. Il fait partie des milliers d'hommes ramenés du sud du Maroc pour travailler dans les mines du Nord-Pas-de-Calais. "Un des critères de sélection était de ne pas savoir parler français, car il ne fallait surtout pas s'intégrer", explique Samira El Ayachi, fille de Mohamed El Ayachi et écrivaine.
Une main d'œuvre flexible
Dans les années 1970, alors que plus personne ne veut travailler dans le charbon et que l'activité n'est plus rentable, il faut alors préparer la reconversion et la fermeture des mines et pour faire ce travail là, la France va faire appel à une main d'œuvre flexible, "donc des hommes du sud du Maroc".
À partir de 1987, les Houillères déclarent la fermeture du bassin minier. Les mineurs ont deux choix : repartir au Maroc ou se reconvertir et renoncer à leurs avantages sociaux. Ils entament alors une grève à l’issue de laquelle Mohamed obtiendra une demi retraite.
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