Echouement du Wakashio au large de l'île Maurice : "Aucun type de dépôt" de boulettes de fioul sur les côtes réunionnaises, selon Sébastien Lecornu
La meilleure solution serait de "remorquer et de déconstruire ailleurs" le navire, selon le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, invité lundi 17 août sur franceinfo.
"Ce qu'on peut redouter, c'est la projection de boulettes d'hydrocarbures sur certaines de nos côtes", à La Réunion, a indiqué le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu lundi 17 août sur franceinfo, à propos de l'échouement du vraquier japonais MV Wakashio le 25 juillet sur un récif de l'île Maurice. Après s'être rendu dimanche sur l'île pour constater les effets de la marée noire, le ministre est attendu lundi à La Réunion.
franceinfo : Quelle est la situation sur place ?
Sébastien Lecornu : Ce que l'on peut redouter pour La Réunion c'est la projection de boulettes d'hydrocarbures sur un certain nombre de nos côtes. Au moment où je vous parle, nous n'avons enregistré ou rencontré aucun dépôt de ce type. Mais la mer est mauvaise, et elle va l'être pendant 3 ou 4 jours. On se doit d'être vigilants, vigilance qu'il faut accroître en fonction des manœuvres de remorquage qui pourraient être décidées par le gouvernement de Maurice sur deux morceaux de l'épave.
Quels sont les moyens déployés ?
Des moyens d'urgence ont été mis en place à Maurice, parce que pour protéger les côtes de La Réunion, nous ne pouvons le faire qu'à condition que la République de l'Île Maurice nous le demande. Dès qu'elle nous l'a demandé, nous avons installé beaucoup de barrages côtiers, des stations de pompage, pour essayer de limiter la casse.
Qu'envisagez-vous de faire par la suite ?
L'enjeu, c'est l'expertise pour savoir ce que l'on fait de l'épave. La France dépêche ce matin, par voie militaire, trois experts de très haut niveau, dont certains sont venus de Paris, qui vont aider le Premier ministre mauricien à prendre des décisions. L'armateur japonais a derrière lui des assurances qui veulent bien faire les choses mais le font dans une logique économique. Nous on est dans une logique avec une approche environnementale, pour protéger la biodiversité et les côtes réunionnaises. Le Premier ministre a accepté d'entendre les arguments de nos experts pour s'assurer que les décisions prises sur l'épave soient les bonnes. Soit couler l'avant de l'épave au grand large, ce qui n'est pas notre préférence au moment où je vous parle, ou prendre plus de temps, le remorquer et le déconstruire ailleurs.
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