Niger : la communauté internationale condamne le coup d'Etat du général Tiani
De vives réactions sur la scène internationale. Le putsch qui a vu le chef de la garde présidentielle, le général Abdourahamane Tiani, prendre le pouvoir au Niger, après avoir renversé le président élu Mohamed Bazoum, a été vivement critiqué. L'Union européenne "ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch" au Niger, a ainsi déclaré samedi 29 juillet le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
L'UE a également décidé de suspendre immédiatement "toutes ses actions de coopération dans le domaine sécuritaire" avec le pays du Sahel. Le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'Etat militaire, "a été démocratiquement élu, il est et demeure donc le seul Président légitime du Niger", a ajouté Josep Borrell, qui juge que "sa libération doit intervenir sans condition et sans délai". L'Union africaine (UA) a quant à elle demandé le rétablissement sous quinze jours de "l'autorité constitutionnelle". Elle "exige des militaires le retour immédiat et sans condition dans leurs casernes".
La France condamne le coup "avec la plus grande fermeté"
Emmanuel Macron de son côté condamné "avec la plus grande fermeté" le coup d'Etat. Le ministère des Affaires étrangères précise que la France "ne reconnaît pas les autorités" issues du putsch. Le chef de l'Etat présidera samedi après-midi un conseil de défense et de sécurité nationale consacré au Niger.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a quant à lui assuré Mohamed Bazoum de "l'indéfectible soutien" de Washington lors d'un appel téléphonique. Il a souligné que le coup d'Etat mettait en péril "des centaines de millions de dollars d'aide", mais que les Etats-Unis continueraient d'œuvrer à la "pleine restauration de l'ordre constitutionnel et de la gouvernance démocratique au Niger".
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