Cet article date de plus d'un an.

Niger : la junte militaire "ne peut pas tenir très longtemps", estime l'ancien chef de la mission française auprès de l'ONU

La junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger est "isolée" et "ne peut pas tenir très longtemps", estime lundi sur France Inter, Dominique Trinquand, général et ancien chef de la mission française auprès de l'ONU.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Une délégation de membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir depuis le coup d'Etat arrive dans stade, à Niamey le 6 août 2023 où l'attendent des milliers de partisans. (- / AFP)

Dominique Trinquand, général et ancien chef de la mission française auprès de l'ONU, s'est exprimé lundi 7 août sur France Inter à propos de la situation au Niger après le coup d'Etat de la junte militaire, le 26 juillet dernier.

>> Coup d'Etat au Niger : suivez les dernières informations en direct

Pour lui, le scénario d'une intervention militaire des pays de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest), dont l'ultimatum aux putschistes a expiré la nuit dernière, "reste crédible" car "les chefs d'Etat-major se sont réunis pendant deux jours et ont préparé des plans d'engagement", souligne l'ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU.

"C'est une affaire à régler entre Nigériens"

Les seuls soutiens des putschistes "sont le Mali et le Burkina Faso qui ont déjà fait des coups d'État de leur côté. La junte est totalement isolée", pointe Dominique Trinquand. "Elle ne peut pas tenir ne serait-ce qu'économiquement : actuellement, l'électricité a été coupée par le Nigeria qui fournit 70% de l'électricité au Niger. Par ailleurs, toutes les aides ont été coupées, or le Niger est un des pays les plus pauvres du monde, totalement sous perfusion".

Dominique Trinquand met en exergue les "dissensions" qui traversent la junte militaire, après "un coup d'Etat pour raisons et convenance personnelle du général Tiani". "C'est une situation délicate pour la France car on la met en première ligne, reconnaît-il, mais c'est une affaire à régler entre Nigériens, et entre Africains".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.