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Des prêtres nigérians sommés d'«obéir» au pape François sous peine d'éviction

Des prêtres nigérians ont jusqu’au 9 juillet 2017 pour «demander pardon» au pape François et lui exprimer une «obéissance totale». Cet ultimatum du Souverain pontife est tombé suite à leur opposition à la nomination par le pape d’un évêque, Mgr Okpaleke, à la tête du diocèse d’Ahiara, au sud du Nigeria.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
 Messe de Pentecôte donnée par le pape François, le 4 juin 2017, place Saint-Pierre à Rome. Y assistent notamment des prêtres du continent africain. (ANDREAS SOLARO / AFP)

Le pape vient de trancher dans une affaire qui prend de l’ampleur au Nigeria et même au Vatican. Les prêtres qui ne sont pas disposés «à accepter l’évêque nommé par le pape (...) seront de fait déchus de leur office», a prévenu le chef de l'Eglise catholique.

A la délégation du diocèse nigérian d’Ahiara, qu’il a reçue en audience privée le 8 juin pour évoquer le «conflit ethnique» autour de la nomination de l’évêque diocésain, le pape François a souligné son caractère «inacceptable», se disant «profondément peiné», selon le communiqué du Vatican, publié le 10 juin.

Ce conflit ne date pas d'aujourd'hui. Il a éclaté en 2012, alors que le pape Benoit XVI avait nommé Mgr Peter Okpaleke au poste d’évêque d’Ahiara. Des prêtres locaux avaient alors reproché au Vatican de ne pas avoir choisi un évêque originaire de leur diocèse pour des raisons présentées comme ethniques. En attendant de trouver une solution à ce conflit, le cardinal Onaiyekan avait été nommé en 2013 administrateur apostolique d’Ahiara.


Les prêtres et ecclésiastiques récalcitrants disposent de trente jours pour se prononcer définitivement. Le Saint-Père entend ainsi mettre fin à une situation que «je connais très bien» et qui «traîne depuis des années dans ce diocèse», a-t-il souligné dans une allocution«Cette rencontre (avec la délégation du Nigeria, NDLR) ) est pour moi une consolation parce que je suis très triste pour la situation de l’Eglise à Ahiara», a-t-il indiqué.

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