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Vidéo "Il n'y a aucune perspective d'avenir" : au lac Tchad, sur les traces de Boko Haram

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Article rédigé par franceinfo, Claude Guibal
Radio France

Au Nigeria, à trois jours d'élections générales, les jihadistes de Boko Haram multiplient les attaques. L'actuel chef de l'Etat, Muhammadu Buhari, qui est candidat à sa propre succession, a été élu en 2015 sur la promesse d'éradiquer le groupe jihadiste. Le bilan est sombre. 

Le lac Tchad est à la frontière de quatre pays : le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad. Mais l'endroit, paradisiaque, est devenu ces dernières années un enfer pour les habitants de la région, à mesure que le groupe Boko Haram en faisait son sanctuaire.

En raison de l'insécurité liée à la présence des jihadistes, il n'y a plus aucune activité économique dans la région. La pêche est interdite quasiment partout, la circulation des marchandises est impossible, la plupart des frontières sont fermées. Près de 11 millions de personnes ne survivent que grâce à l'aide alimentaire.

Les filles enlevées, les garçons enrôlés

Les attaques de Boko Haram et la lutte antiterroriste ont fait quelque 27 000 morts en dix ans, et 1,7 million de personnes ont été déplacées. Ceux qui sont restés racontent la peur quand les bandes armées arrivent dans les villages, la nuit. Les jeunes filles sont enlevées, les garçons enrôlés de force, et ceux qui tentent de résister sont tués. Les hommes du lac Tchad affirment qu'il n'ont aucune perspective d'avenir : pas d'emplois, quasiment pas de terres à cultiver, peu de pêche. 

Des femmes réfugiées dans la région du lac Tchad (CLAUDE GUIBAL / RADIO FRANCE)

Dans le sanctuaire de Boko Haram - Reportage de Claude Guibal

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