Lycéennes enlevées au Nigeria : l'armée prévenue de l'attaque n'a pas réagi, accuse Amnesty
Amnesty International révèle que les forces de l'ordre nigérianes n'ont pas réagi aux avertissements qu'elles ont reçus.
L'armée nigériane avait été informée de l'imminence d'une attaque de Boko Haram contre le lycée des 200 adolescentes enlevées le 14 avril, mais n'a pas réagi. C'est l'accusation que formule, vendredi 9 mai, Amnesty International. L'ONG a fait cette déclaration le jour de l'arrivée d'experts américains et britanniques envoyés sur place pour aider à retrouver les otages du groupe islamiste.
"Des témoignages accablants recueillis par Amnesty International révèlent que les forces de l'ordre nigérianes n'ont pas réagi aux avertissements qu'elles ont reçus à propos d'une possible attaque armée de Boko Haram contre le pensionnat du lycée public de Chibok qui a commis cet enlèvement", a déclaré l'organisation. L'ONG fait état de "sources crédibles".
L'armée ne serait pas intervenue par manque de moyens
"Amnesty International a eu la confirmation (...) que le quartier général de l'armée à Maiduguri avait été prévenu d'une attaque imminente peu après 19 heures le 14 avril, soit près de quatre heures avant que Boko Haram ne lance son attaque" dans la ville de Chibok, dans l'Etat de Borno. Mais l'armée n'a pu rassembler les troupes nécessaires pour empêcher cette attaque, "à cause des faibles ressources dont elle dispose et de peur d'affronter les groupes armés [islamistes] souvent mieux équipés", selon Amnesty.
De son côté, Graça Machel, la veuve de Nelson Mandela, a rompu le silence traditionnellement imposé par son deuil pour appeler le gouvernement nigérian. "Le gouvernement nigérian a la responsabilité de protéger ses citoyens et de leur garantir la sécurité", dit Graça Machel dans une lettre ouverte.
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