L'ex-otage Serge Lazarevic est rentré en France
L'ancien otage a été retenu durant trois ans dans le Sahel par le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Ce qu'il faut savoir
Il revient après 1 111 jours passés en détention. Serge Lazarevic, 51 ans, est de retour en France, mercredi 10 décembre, après sa libération par le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Celui qui était le dernier otage français dans le monde est arrivé à l'aéroport militaire de Villacoublay vers 7h50, après une escale par Niamey (Niger), où sa fille devait le retrouver. Il a été accueilli à sa descente d'avion par François Hollande.
• Les premiers mots de Serge Lazarevic libre. "La vie est belle de retrouver la liberté. Avant, je ne savais pas ce que c'était", a déclaré l'ancien otage, amaigri, après avoir retrouvé ses proches, dont sa fille Diane, très mobilisée pour sa libération. Il a reconnu n'avoir pas beaucoup de forces, mais goûte son retour. "Etre un homme libre, c'est faire attention à soi. Faites attention, car la liberté, c'est plus fort que tout", a-t-il encore lancé, entouré de sa fille, Diane, et du fils de Philippe Verdon, enlevé en même temps que Lazarevic et mort en captivité.
• Les conseils de François Hollande. Le chef de l'Etat a également pris la parole, saluant le retour de Serge Lazarevic et remerciant les autorités nigériennes et maliennes. Il a rappelé que la France n'avait désormais plus aucun otage retenu dans le monde. François Hollande en a profité pour distiller quelques conseils aux voyageurs. "Nous sommes dans un monde dangereux. Faites en sorte de ne pas aller là où vous pouvez être enlevé. Ce sont des règles. On sait maintenant quels sont les risques encourus", a-t-il indiqué.
Peu de détails sur les circonstances de sa libération. Aucune information n'a filtré sur l'éventuel versement d'une rançon ou une libération de prisonniers en échange de la libération de Serge Lazarevic. Officiellement, la France ne verse pas directement de rançon, mais n'exclut pas des remises d'argent par des tiers. Pour Alain Marsaud, ancien juge antiterroriste français interrogé sur RTL, "quelqu'un a payé, si ce n'est pas le gouvernement, c'est quelqu'un, une entreprise, une compagnie d'assurances..."