Cet article date de plus de dix ans.

Ouganda : la loi antihomosexualité controversée annulée par la Cour constitutionnelle

Le texte réprimait notamment la "promotion de l'homosexualité", et prévoyait l'obligation de dénoncer les homosexuels.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un demandeur d'asile ougandais avec un drapeau arc-en-ciel lors de la marche des fiertés homosexuelles à Boston (Massachusetts, Etats-Unis), le 8 juin 2013. (JESSICA RINALDI / REUTERS)

La décision est une victoire pour la communauté LGBT. La Cour constitutionnelle ougandaise a annulé, vendredi 1er août, une loi antihomosexualité controversée, au motif que le quorum exigé lors du vote au Parlement n'avait pas été atteint.

Promulgué en février, le texte durcissait encore un peu plus la législation ougandaise, déjà très répressive en la matière. La loi ajoutait notamment des sanctions contre la "promotion de l'homosexualité", et l'obligation de dénoncer les homosexuels. La précédente législation, héritée du régime colonial britannique, reste cependant en vigueur : elle punit de la prison à vie les "relations charnelles contre nature".

La joie des activistes LGBT

"Jugement final : je ne suis plus une criminelle aujourd'hui, a exulté Jacqueline Kasha, figure de la cause homosexuelle en Ouganda, après l'annonce de la décision. Nous avons fait l'Histoire pour les générations à venir."

À l'opposé, le pasteur Martin Ssempa, pourfendeur radical de l'homosexualité, a réagi en affirmant que "les Etats-Unis avaient insufflé la sodomie dans [le] pays", en référence aux récentes sanctions contre l'Ouganda prises en réaction à cette loi par Washington. Il s'est dit "déterminé à faire appel devant la Cour suprême".

Une hausse des abus contre les homosexuels

Selon des ONG, le durcissement de la législation réprimant l'homosexualité en Ouganda a provoqué une hausse des abus contre les homosexuels : arrestations arbitraires et racket policier, licenciements, expulsions de leurs logements et agressions. La nouvelle loi avait également réduit l'accès des homosexuels aux services de santé et de prévention contre le sida.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.