Paris et Londres veulent le départ de "Kadhafi et de sa clique"
La France a été la première à reconnaître le CNT, le Conseil national de transition. Paris semble vouloir rester en pointe sur le dossier libyen. A moins qu'elle ne souhaite pas être en retard cette fois, comme elle a pu l'être en Tunisie et en Egypte...
_ Toujours est-il que Nicolas Sarkozy et David Cameron ont écrit ce jeudi soir à Herman Von Rompuy, le président du Conseil européen pour demander le départ de “Mouammar Kadhafi et sa clique”.
Le président français et le Premier ministre britannique proposent des mesures, en vue du sommet extraordinaire, prévu ce vendredi à Bruxelles, sur la situation en Libye.
_ Les Européens, écrivent-ils, doivent "soutenir les efforts du Conseil national de transition afin de préparer un gouvernement représentatif et responsable".
Les deux dirigeants évoquent ensuite un "soutien dans toutes les éventualités". Qui pourrait "inclure une zone d'exclusion aérienne ou d'autres options pour empêcher les attaques aériennes".
_ Paris et Londres précisent travailler ensemble sur les éléments d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations-Unies.
VICTOIRE EN VUE
Si le ton se durcit du côté des puissances occidentales, il est tout aussi ferme à Tripoli. Dans la soirée, c'est le fils Kadhafi, Seif al-Islam, qui s'est exprimé publiquement. "J'adresse un message à nos frères et nos proches à l'Est qui nous envoient chaque jour des appels à l'aide (...) : nous arrivons! (...) La victoire est en vue."
Selon la télévision libyenne, la ville pétrolière de Ras Lanouf, bastion rebelle le plus avancé dans l'est, a été "purgée". "Nous sommes vaincus. Ils bombardent à coups d'obus et nous fuyons. Cela signifie qu'ils sont en train de reprendre Ras Lanouf", a reconnu un insurgé.
_ Les forces fidèles à Kadhafi se dirigeraient maintenant vers Benghazi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.