Cet article date de plus de six ans.
A Banjul, les Gambiens élisent à la mairie une femme, Rohey Malick Lowe
Le Parti démocratique unifié (UDP) au pouvoir en Gambie a remporté sept des huit municipalités que compte le pays lors du scrutin du 12 mai 2018. L'élection de Rohey Malick Lowe à Banjul, la capitale gambienne, renforce l'assise de l'actuel président Adama Barrow, un peu plus d'un an après le départ de l'ex-homme fort du pays, Yahya Jammeh.
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Un mois après l'élection des conseils municipaux, les Gambiens sont retournés aux urnes le 12 mai 2018 pour élire directement leurs maires. A Banjul, capitale de 40.000 habitants, ils ont élu Rohey Malick Lowe, 46 ans, dont le père, Alhagie Malick Lowe, fut maire entre 1981 et 1983.
Aujourd'hui femme d'affaires, Mme Malick Lowe avait commencé sa carrière comme réceptionniste d'hôtel avant de se lancer dans le business puis de partir en Suède pour suivre un cursus sur les relations internationales.
La victoire de l'UDP dans sept des huit municipalités du pays ne laisse au Congrès démocratique de Gambie (GDC) qu'une seule municipalité et aucune à l'Alliance patriotique pour la réorientation et la reconstruction (APRC), ancienne formation de Yahya Jammeh, qui espérait pourtant l'emporter dans six mairies.
Fin d'un cycle électoral entamé fin 2016
Lors des législatives d'avril 2017, l'UDP avait déjà remporté la majorité absolue des sièges et était sorti vainqueur dans une majorité des 120 circonscriptions lors de l'élection des conseillers municipaux le 12 avril. Le scrutin du 12 mai a mis un terme à un cycle électoral qui avait débuté en décembre 2016, avec la défaite de Yahya Jammeh, après 22 ans de pouvoir, face à Adama Barrow, candidat de l'opposition.
Au bout de six semaines d'une crise à rebondissements, Yahya Jammeh, qui tenait son pays d'une main de fer, avait finalement quitté la Gambie, le 21 janvier 2017, pour la Guinée équatoriale. Il aura fallu une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et une médiation guinéo-mauritanienne.
Banjul, ville presque «fantôme»
«Après 22 ans de règne» de Yahya Jammeh, Banjul est «presque devenue une ville fantôme – désertée, laide, négligée et invivable», avait écrit la candidate de l'UDP dans son manifeste de campagne. Située à l'embouchure du fleuve Gambie, Banjul, abrite les principales institutions politiques ainsi que l'unique port maritime de ce pays enclavé dans le Sénégal à l'exception d'une étroite façade côtière.
Au bout de six semaines d'une crise à rebondissements, Yahya Jammeh, qui tenait son pays d'une main de fer, avait finalement quitté la Gambie, le 21 janvier 2017, pour la Guinée équatoriale. Il aura fallu une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et une médiation guinéo-mauritanienne.
Banjul, ville presque «fantôme»
«Après 22 ans de règne» de Yahya Jammeh, Banjul est «presque devenue une ville fantôme – désertée, laide, négligée et invivable», avait écrit la candidate de l'UDP dans son manifeste de campagne. Située à l'embouchure du fleuve Gambie, Banjul, abrite les principales institutions politiques ainsi que l'unique port maritime de ce pays enclavé dans le Sénégal à l'exception d'une étroite façade côtière.
En prenant les commandes de la capitale gambienne, Rohey Malick Lowe devient est la deuxième femme à accéder à la mairie d'une capitale d'Afrique de l'Ouest en quelques semaines. Début mars, Yvonne Aki Sawyerr était élue dans la capitale sierra-léonaise, Freetown.
A big congratulations to our new Mayor. We know you will be great for Freetown. Good luck @yakisawyerr #GirlPower #FreetongMayor pic.twitter.com/pAFmRrqh0n
— Alfred Akibo-Betts (@kibobofred) March 18, 2018
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