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L'ONU renforce de 900 militaires sa mission de paix en Centrafrique

Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de prolonger d'un an sa mission de paix en Centrafrique et de la renforcer. Avec 900 casques bleus supplémentaires, elle devra être plus mobile et réactive, pour tenter de ramener le calme dans ce pays en proie à une guerre civile larvée. La Minusca, qui peine à rétablir l'ordre et à protéger les populations civiles, a perdu 12 soldats depuis le début 2017.
Article rédigé par Michel Lachkar
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Casques bleus gabonais en patrouille à Bria en Centrafrique, en juin 2017. (SABER JENDOUBI / AFP)

La Mission des Nations Unies pour la Centrafrique (Minusca), très critiquée dans le pays pour son incapacité à empêcher les violences, voit ses effectifs renforcés. Une demande du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui a mis en garde contre un risque de nettoyage ethnique dans le pays.

En raison des violences, plus de 600.000 personnes ont été déplacées en Centrafrique et 500.000 autres se sont réfugiées dans des pays voisins. Environ 2,4 millions de Centrafricains, soit la moitié de la population, sont dépendants d'une aide internationale.

Eviter un retour de la guerre civile
Sans routes, sans police ni armée, difficile d’assurer le contrôle de millions de kilomètres carrés et de zones forestières reculées dans un pays fragile et enclavé.

Selon la résolution adoptée mercredi 15 novembre au Conseil de sécurité et rédigée par la France, la Minusca est autorisée à déployer sur le terrain jusqu'à 11.650 personnes, dont 2.080 policiers et 480 observateurs militaires.

La résolution prévoit que les troupes de la Minusca soient plus mobiles et réactives. Il faut «tout faire pour augmenter son efficacité et sa capacité sur le terrain», a souligné le Secrétaire général des Nations Unies.

Mieux former les Casques bleus
Washington, qui cherche à réduire les coûts des opérations de paix de l'ONU, avait récemment indiqué ne pas être opposé «par principe à une augmentation modeste de troupes pour la Minusca, mais à la condition que les militaires supplémentaires apportent un réel plus» à la mission. Ils devront «faire preuve des plus hauts standards professionnels et s'abstenir de tout abus sexuel», ont réclamé les Etats-Unis.

Accusés par leurs détracteurs de «passivité» face aux groupes armés, les contingents onusiens font face à une avalanche d'accusations d'agressions sexuelles. En juin 2017, un bataillon de plus de 600 soldats du Congo-Brazzaville avait été renvoyé chez lui après des accusations d'agressions sexuelles et de divers trafics. En 2016, 120 Casques bleus de la même nationalité avaient déjà été renvoyés pour les mêmes motifs.

A terme, la mission de l'ONU doit être remplacée par les Forces armées centrafricaines, actuellement formées par des militaires de l’Union européenne.

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