LA PHOTO. En Mauritanie, la campagne électorale n'a pas passionné les foules
Le 1er septembre 2018, environ 1,4 million de Mauritaniens sont appelés aux urnes. Pour la Mauritanie, engagée aux côtés de ses alliés régionaux dans la lutte contre le djihadisme au Sahel, il s'agit d'un dernier test électoral avant la présidentielle de la mi-2019. Malgré le caractère crucial de ces scrutins législatif, régional et local, la campagne n'a pas passionné les foules.
A Chinguetti, en Mauritanie, le 13 août 2018. Des femmes discutent devant une épicerie de la nouvelle cité créée, par les Français en 1917, de l'autre côté de l'oued Chingetti pour la protéger de l'ensablement. Pendant la campagne électorale, des ministres ont sillonné le pays pour inciter les populations à s'inscrire massivement sur le nouveau fichier électoral. Le président Mohamed Ould Abdel Aziz, ancien général arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2008, puis élu en 2009 et réélu en 2014, a appelé à un «vote massif» pour son parti, l'Union pour la République (UPR). L'opposant Ahmed Ould Daddah, chef du Rassemblement pour la démocratie (RFD), la appelé les électeurs au «sursaut nécessaire pour balayer le régime de la dictature et de la faillite généralisée». Il dénonce une forte baisse du pouvoir d'achat depuis l'introduction le 1er janvier de nouveaux billets de l'ouguiya, monnaie nationale dont la valeur a été divisée par dix. L'opposition dénonce aussi un «endettement excessif» de près de 100% du PIB et des indices de développement plaçant le pays «au bas de l'échelle à tous les niveaux».
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