La Tunisie, en pleine crise, se dote d'un nouveau gouvernement
La nouvelle équipe gouvernementale a prété serment lundi, devant le président Kais Saied.
Onze semaine plus tard. La Tunisie s'est dotée lundi 11 octobre d'un nouveau gouvernement, après l'éviction du précédent cabinet par le président Kais Saied qui s'est arrogé les pleins pouvoirs.
En pleine crise socio-économique et sanitaire et après des mois de blocage politique, le président tunisien a invoqué le 25 juillet un "péril imminent" pour limoger le gouvernement et suspendre le Parlement avant de s'attribuer par décret de vastes pouvoirs le 22 septembre. Des mesures dénoncées comme un "coup d'Etat" par ses opposants et des ONG.
Pour la première fois dans l'histoire du pays, le gouvernement, qui a prêté serment devant Kais Saied lors d'une cérémonie retransmise à la télévision, est dirigée par une femme, l'universitaire Najla Bouden, nommée le 29 septembre.
Un pouvoir toujours aux mains du président
Seuls deux ministres dans le nouveau gouvernement, ceux des Affaires étrangères, Othman Jarandi, et de l'Education, Fethi Selouati, sont des rescapés de l'exécutif limogé. Le portefeuille de l'Intérieur a échu à Taoufik Charfeddine, un proche de Kais Saied qui avait occupé ce poste en 2020 avant d'être limogé par l'ex-Premier ministre Hichem Mechichi.
En dépit de la nomination d'une Première ministre, c'est le chef de l'Etat qui sera le réel détenteur du pouvoir exécutif. Il présidera le conseil des ministres en vertu "mesures exceptionnelles".
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