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RDC: 3e marche pacifique d'opposants catholiques au régime Kabila sous tension
Interdite par le régime, une troisième marche pacifique «pour dire non à la dictature» est organisée le 25 février 2018, à l'appel du Comité laïc de coordination du diocèse de Kinshasa(CLC), collectif proche de l'Eglise catholique et reconnu par le Vatican. Les catholiques congolais attendent du président Kabila qu'il renonce à être candidat à la présidentielle prévue le 23 décembre 2018.
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La mise au point du CLC circule sur les résaux sociaux. Son message se conlut ainsi: «Comme le 31 décembre 2017 et le 21 janvier 2018, nous marchons le 25 février pour mettre fin à la dictature, obstacle majeur à l'organisation d'élections libres, transparentes, crédibles et apaisées telles qu'exigées par l'accord de la Saint Sylvestre.» Cet accord, signé le 31 décembre 2016, prévoit l'instauration d’une transition politique, en attendant l’organisation d’élections présidentielles, législatives et communales fin 2017, finalement reportées au 23 décembre 2018.
#RDC #RDCongo #CLC @CENCO__RDC #Kinshasa Marche du 25 février. Les manifestations à l'appel du CLC sont pacifiques. La mobilisation doit être forte! pic.twitter.com/yPIF9j0laN
— SANGA Lubangu (@Mulongeshi75) February 22, 2018
La marche du 25 février, soutenue par l'opposition et la société civile, s’annonce tendue. Les jeunes du parti de Joseph Kabila, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), ont annoncé le 20 février qu'ils assisteraient aux messes qui précèdent les marches du CLC, faisant craindre des affrontements et provocations.
Les paroisses de Kinshasa préparent la marche du 25 février - Urbi & Orbi Africa https://t.co/pfZHdyWizU pic.twitter.com/FI26nM1zE7
— Congo News et Vidéos (@KatotoMedia) February 22, 2018
Une autre marche pro-Kabila
Une autre marche pacifique est prévue à Kinshasa le 25 février, cette fois à l'appel d'un mouvement se présentant comme «musulman» et proche du parti présidentiel de la RDC. Il s'agit de «L'Alliance des Kabilistes musulmans (Akam/PPRD)», qui entend ainsi «soutenir la tenue des élections le 23 décembre 2018».
Cinq rassemblements doivent partir des mosquées pour se rendre «dans des paroisses catholiques» afin d'inviter les chrétiens à «se préparer à gagner des élections et non à créer des troubles dans le pays», a affirmé l'un des membres d'Akam, Mondo Moussa, interrogé par l'AFP. Il accuse l'église catholique de chercher à «déstabiliser Joseph Kabila».
Le catholiques congolais demandent au président Kabila de déclarer publiquement qu'il ne se représentera pas à la présidentielle prévue le 23 décembre 2018. La communauté internationale maintient, elle aussi, la pression sur Kinshasa pour tenir ce scrutin à la date fixée et organiser le départ de Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016. Ce dernier ne peut donc pas être candidat à un troisième mandat, conformément à la Constitution de 2006 qui limite à deux les mandats présidentiels.
Les évêques déterminés
A la veille de la marche du 21 janvier, le chef de la communauté musulmane de RDC Cheick ali Mwinyi M'Kuu avait exhorté les autorités à «éviter de réprimer la marche des laïcs catholiques (mais) d'encadrer les manifestants».
Quant à l’Akam-PPRD, soupçonné de vouloir saboter la marche des catholiques du 25 février, ce mouvement n’est reconnu ni par le parti présidentiel, ni par la communauté musulmane de République démocratique du Congo, qui représenterait 10% de la population.
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