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Samuel Gratacap présente à Arles «Fifty-fifty» sur le sort des migrants en Libye

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Dans le cadre du festival photo qui se tient jusqu’au 24 septembre à Arles, l’exposition/installation «Fifty Fifty» présente le reportage de Samuel Gratacap sur le sort des migrants et les lieux de transit générés par les conflits.

«J’arrive en Libye pour la première fois en décembre 2014. Ras-Jedir, à la frontière tunisienne, puis la ville de Zuwara, connue pour les départs et naufrages des bateaux de migrants qui partent pour l’Italie. Ceux qui vivent le fifty-fifty: la mort ou la vie. A Zuwara, je rencontre Younes, 26 ans, ingénieur en télécommunications, devenu fixeur pour journalistes. Lors de notre première rencontre, Younes me pose une question à la fois bouleversante et pertinente: «Tu es là pour les migrants ou pour la guerre?» Bouleversante, car elle démontre les intentions des médias et l’intérêt qu’ils portent à l’égard de son pays. Pertinente, directe et sans détour, car elle pose le contexte: une dissociation est-elle possible entre la guerre et le sort des migrants?», explique le photographe.
 
Cette exposition est coproduite par la Galerie Les filles du calvaire.

«Nous sommes là pour être vendus», paroles de migrants “parqués” au centre de détention de Zaouïa, tirées du reportage du «Monde» (Samuel Gratacap/galerie Les filles du calvaire )
«Il existe un lieu à Tripoli, dans le quartier de Gargaresh, où les travailleurs journaliers se regroupent. Ils attendent le long de la route, répartis par communautés, et tiennent chacun dans leur main l’outil qui correspond à leur métier ou compétence», raconte le photographe dans un entretien à l’hebdomadaire «Le 1». (Samuel Gratacap/galerie Les filles du calvaire )
«Le gouvernement libyen a mis en place une brigade anti-immigration. Son objectif est, en théorie, d’arrêter les passeurs qui envoient les migrants vers l’Europe. Dans les faits, ce sont souvent les travailleurs clandestins qui sont envoyés dans des centres de rétention» explique le photographe.   (Samuel Gratacap/galerie Les filles du calvaire )
«La province libyenne de l’organisation Etat islamique a vécu. La bataille pour la reprise de Syrte, ville où a grandi le colonel Mouammar Kadhafi et dont les djihadistes avaient pris le contrôle au printemps 2015, s’achève dans une lente opération de nettoyage, rue par rue.» (Samuel Gratacap/galerie Les filles du calvaire )
«Quelques dizaines, peut-être 200 combattants, demeurent retranchés dans le centre-ville, selon des officiers de terrain de la force anti-Etat islamique», poursuit le photographe, collaborateur régulier en Libye pour le journal Le Monde depuis 2014. (Samuel Gratacap/galerie Les filles du calvaire )

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