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Togo: nouvelles discussions et nouvelle «feuille de route»
Les présidents du Ghana et de la Guinée, «facilitateurs» dans la crise togolaise, vont travailler à une nouvelle feuille de route qui servira de base aux prochaines négociations entre le pouvoir et l'opposition. C’est ce qu’a indiqué le 4 juin 2018 le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
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Des délégations de la Cédéao et des présidents ghanéen Nana Akufo-Addo et guinéen Alpha Condé ont discuté, le 4 juin dans la capitale togolaise, avec la coalition de l'opposition et le parti au pouvoir, après deux mois de suspension du dialogue.
«Nous avons eu des échanges avec les deux parties. L'objectif est de préparer les prochaines rencontres avec les deux chefs d'Etats "facilitateurs". Après avoir écouté l'ensemble des parties, nous allons travailler sur un projet de feuille de route qui sera soumis aux deux chefs d'Etat. Et c'est cette feuille de route qui va servir de base pour les discussions qui auront lieu avec les deux "facilitateurs"», a déclaré à la presse Jean-Claude Brou, président de la Commission de la Cédéao.
«Nous avons surtout noté l'engagement des deux parties à oeuvrer et à poursuivre le dialogue en vue d'arriver à un accord», a-t-il souligné.
Les échanges se sont déroulés à huis clos dans un grand hôtel de Lomé. Les délégations de l'opposition et du pouvoir ont été reçues séparément.
Une famille au pouvoir depuis 38 ans
Depuis septembre 2017, des dizaines de milliers de Togolais sont descendus à plusieurs reprises dans les rues à l'appel de la coalition de l'opposition pour demander l'application de la Constitution de 1992, qui implique une limitation à deux du nombre de mandats présidentiels.
Le président Faure Gnassingbé, qui a succédé à son père après 38 ans à la tête du pays, est au pouvoir depuis 2005 et a été réélu depuis dans des scrutins contestés par l'opposition.
Démarrées le 19 février, sous l'égide du président ghanéen, les discussions ont été interrompues après trois séances de discussion (19 février, 23 février et 23 mars). Elles achoppent sur la question du «retour à la Constitution de 1992». C'est à dire autour de la candidature de Faure Gnassingbé en 2020.
A plusieurs reprises, la coalition de l'opposition martelé qu'elle n'accepterait «jamais que Faure Gnassingbé se représente» pour un quatrième mandat, à la présidentielle de 2020.
Le 14 avril, les chefs d'Etat ouest-africain ont demandé à la Commission de la Cédéao de «prendre toutes les dispositions pour apporter son appui aux présidents ghanéen et guinéen et de proposer des recommandations qui seront soumises au prochain sommet».
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