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Togo : ouverture d’un nouveau dialogue pouvoir-opposition
Après six mois de crise politique au Togo, le dialogue de la «dernière chance» doit s'ouvrir à partir du 19 février 2017 entre pouvoir et opposition. Un processus qui suscite un mélange d'espoir et d'incrédulité dans ce petit pays ouest-africain. Mais aussi une certaine méfiance.
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«C'est le dialogue de la dernière chance. L'opposition et le pouvoir ont intérêt à tout faire pour sortir définitivement ce pays de cette situation d'instabilité», affirme Joël Afandjigan, commerçant à Lomé. «Chaque camp doit mettre un peu d'eau dans son vin», ajoute-t-il.
Pouvoir et opposition ont enfin décidé de se réunir autour de la même table, alors que le pays est plongé dans une grave crise politique. Le président Faure Gnassingbé, actuellement à la tête de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), fait face depuis cinq mois à une très forte contestation populaire. Quasiment chaque semaine, des marches pour demander sa démission et la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels rassemblent des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes.
Edoh Klavissou, conducteur de taxi-moto, n'attend rien du dialogue. «Le parti UNIR (Union pour la République, au pouvoir) va encore rouler l'opposition dans la farine. Ils vont encore discuter et signer un autre accord, qui ne sera pas respecté par le gouvernement. C'est la même chose et cela nous fatigue. Nous avons trop dialogué dans ce pays.»
Sur les réseaux sociaux, les Togolais sont sceptiques. Ils critiquer la tenue d'un «énième dialogue» au Togo, gouverné depuis plus de 50 ans par la même famille. Faure Gnassingbé a en effet succédé en 2005, avec le soutien de l'armée, à son père, le général Gnassingbé Eyadéma. Lequel avait dirigé sans partage le pays pendant 38 ans. Le fils a été réélu au terme de scrutins contestés par l'opposition en 2010 et 2015.
Depuis l'avènement du multipartisme au début des années 1990, une quinzaine de dialogues et de pourparlers se sont tenus à Lomé, sans jamais déboucher sur une alternance politique ni changement majeur. La réforme des mandats présidentiels et du mode de scrutin, déjà prévue par l'Accord politique global (APG) de 2006, n'a jamais vu le jour. Elle était pourtant censée apaiser un pays exaspéré par les violences (près de 500 morts selon l'ONU) qui avaient suivi l'élection de M. Gnassingbé.
Il n’est «pas question» que Faure Gbassingbé quitte le pouvoir
L'ONU, l'Union européenne ainsi que les ambassades d'Allemagne, de France et des États-Unis à Lomé ont «salué» la tenue du dialogue. Tous encourageant «les acteurs politiques togolais à travailler de bonne foi pour aboutir à un consensus».
Pour l'instant, très peu d'informations ont filtré après quatre jours de travaux préparatoires réunissant des représentants du gouvernement, du parti au pouvoir et de l'opposition,
«Ce qui nous impressionne, c'est la bonne volonté des deux parties et l'enthousiasme qu'elles manifestent, afin de trouver une solution durable à la crise», a déclaré le 17 février à des journalistes le porte-parole de la délégation ghanéenne, sans fournir aucun détail concret.
Le président ghanéen Nana Akufo-Addo est l'un des médiateurs de cette crise. A propos du rôle du Ghana, le porte-parole a précisé qu'il s'agissait davantage d'une «facilitation» que d'une «médiation». Les chefs d'Etat de la Cédéao ont décidé «que la crise trouverait sa solution à travers un dialogue entre togolais».
Le suspense demeure entier sur l'ordre du jour et les parties prenantes aux discussions - quels partis pour représenter l'opposition? Société civile et armée seront-elles présentes? En tout cas, l'entourage de Faure Gnassingbé a en tous cas répété ces dernières semaines dans la presse locale qu'il ne serait «pas question» de discuter du départ immédiat du chef de l'Etat ni d'un engagement de sa part à quitter le pouvoir. Un premier signe qui n’est pas forcément très positif…
Pouvoir et opposition ont enfin décidé de se réunir autour de la même table, alors que le pays est plongé dans une grave crise politique. Le président Faure Gnassingbé, actuellement à la tête de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), fait face depuis cinq mois à une très forte contestation populaire. Quasiment chaque semaine, des marches pour demander sa démission et la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels rassemblent des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes.
Edoh Klavissou, conducteur de taxi-moto, n'attend rien du dialogue. «Le parti UNIR (Union pour la République, au pouvoir) va encore rouler l'opposition dans la farine. Ils vont encore discuter et signer un autre accord, qui ne sera pas respecté par le gouvernement. C'est la même chose et cela nous fatigue. Nous avons trop dialogué dans ce pays.»
Sur les réseaux sociaux, les Togolais sont sceptiques. Ils critiquer la tenue d'un «énième dialogue» au Togo, gouverné depuis plus de 50 ans par la même famille. Faure Gnassingbé a en effet succédé en 2005, avec le soutien de l'armée, à son père, le général Gnassingbé Eyadéma. Lequel avait dirigé sans partage le pays pendant 38 ans. Le fils a été réélu au terme de scrutins contestés par l'opposition en 2010 et 2015.
Depuis l'avènement du multipartisme au début des années 1990, une quinzaine de dialogues et de pourparlers se sont tenus à Lomé, sans jamais déboucher sur une alternance politique ni changement majeur. La réforme des mandats présidentiels et du mode de scrutin, déjà prévue par l'Accord politique global (APG) de 2006, n'a jamais vu le jour. Elle était pourtant censée apaiser un pays exaspéré par les violences (près de 500 morts selon l'ONU) qui avaient suivi l'élection de M. Gnassingbé.
Il n’est «pas question» que Faure Gbassingbé quitte le pouvoir
L'ONU, l'Union européenne ainsi que les ambassades d'Allemagne, de France et des États-Unis à Lomé ont «salué» la tenue du dialogue. Tous encourageant «les acteurs politiques togolais à travailler de bonne foi pour aboutir à un consensus».
Pour l'instant, très peu d'informations ont filtré après quatre jours de travaux préparatoires réunissant des représentants du gouvernement, du parti au pouvoir et de l'opposition,
«Ce qui nous impressionne, c'est la bonne volonté des deux parties et l'enthousiasme qu'elles manifestent, afin de trouver une solution durable à la crise», a déclaré le 17 février à des journalistes le porte-parole de la délégation ghanéenne, sans fournir aucun détail concret.
Le président ghanéen Nana Akufo-Addo est l'un des médiateurs de cette crise. A propos du rôle du Ghana, le porte-parole a précisé qu'il s'agissait davantage d'une «facilitation» que d'une «médiation». Les chefs d'Etat de la Cédéao ont décidé «que la crise trouverait sa solution à travers un dialogue entre togolais».
Le suspense demeure entier sur l'ordre du jour et les parties prenantes aux discussions - quels partis pour représenter l'opposition? Société civile et armée seront-elles présentes? En tout cas, l'entourage de Faure Gnassingbé a en tous cas répété ces dernières semaines dans la presse locale qu'il ne serait «pas question» de discuter du départ immédiat du chef de l'Etat ni d'un engagement de sa part à quitter le pouvoir. Un premier signe qui n’est pas forcément très positif…
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