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Vidéo Révolte du Rif: le roi du Maroc est «préoccupé», affirme Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron a assuré, mercredi 14 juin 2017, que le roi du Maroc Mohammed VI est «préoccupé» par la situation dans le Rif, région du nord du royaume en proie depuis des mois à un mouvement de contestation populaire. 25 manifestants d'Al-Hoceïma ont été condamnés à 18 mois de prison.
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron à Rabat au côté du roi du Maroc. Le roi Mohammed VI ne s'adresse jamais à la presse. (FADEL SENNA / AFP)

Au palais royal de Rabat, la conférence de presse se déroulait en la seule présence du président français, Mohammed VI ne s'exprimant jamais devant les journalistes. Le roi du Maroc ne s’est toujours pas exprimé officiellement sur les évènements qui secouent le Rif depuis six mois. Emmanuel Macron s’est fait le porte-parole de Mohammed VI.
 
«Nous avons évoqué (la situation dans le Rif) dès le début de la visite», a déclaré le président français, arrivé deux heures plus tôt à Rabat pour une visite «d'amitié et de travail», et une première rencontre avec le souverain.


«Le roi du Maroc est préoccupé du sort de cette région qui lui est chère et où il a l'habitude de passer du temps. Il ne m'appartient pas de juger d'un sujet de politique intérieure, mais le roi considère comme légitime qu'il y ait des manifestations, qui sont prévues dans le droit constitutionnel», a-t-il poursuivi.
 
Dans une lettre ouverte, publiée dans Le Monde, un collectif de personnalités et d’associations a interpellé le président français. «A l’occasion de votre visite officielle au Maroc, mercredi 14 et jeudi 15 juin 2017, nous souhaitons attirer votre attention sur deux questions urgentes auxquelles ce pays est confronté: d’une part, la situation de réfugiés syriens bloqués à la frontière algéro-marocaine; d’autre part, la répression dont est victime le mouvement social pacifique dans la région du Rif, dans le nord du pays», écrivent-ils.


Emmanuel Macron a insisté, pour sa part, sur la volonté du monarque marocain d’aller vers une solution pacifique. «Il souhaite apaiser la situation en répondant aux prémices de ces mouvements et en apportant une considération à cette région. Je n'ai pas eu lieu de craindre une volonté de répression», affirme-t-il.

La province d'Al-Hoceïma est secouée depuis octobre 2016 par un mouvement de contestation populaire qui dit lutter contre la marginalisation de cette région frondeuse du Rif, au nord du Maroc. Vingt-cinq manifestants et militants présumés de cette contestation ont été condamnés à 18 mois de prison ferme, à l'issue de leur procès mercredi 14 juin 2017 à Al-Hoceïma.

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