Ponant : les ex-otages de retour

19h35. L'Airbus A310 blanc, frappé de tricolore avec la mention "République française", se range au bout du tapis rouge tendu devant le pavillon d'honneur de l'aéroport d'Orly. Nicolas Sarkozy, Hervé Morin, ministre de la Défense, et Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports les attendent au pied de la passerelle parmi une centaine de personnes, dont les familles qui applaudissent. Très vite, les anciens otages se dirigent vers leurs proches dans un joyeux désordre.

L'équipage du trois-mâts de luxe (composé de 22 Français, six Philippins, une Ukrainienne et un Camerounais) a quitté Djibouti en début d'après-midi à bord d'un appareil de l'armée française, après avoir été héliporté dans la matinée depuis le porte-hélicoptères La Jeanne d'Arc vers l'aéroport de Djibouti. Ils ont été libérés vendredi par les pirates armés qui les détenaient à bord du voilier depuis le 4 avril après avoir arraisonné leur bâtiment au large de la Somalie.

Une libération obtenue par la négociation et en échange d'une rançon d'environ 2 millions de dollars. Une heure après leur libération, six preneurs d'otages présumés étaient arrêtés lors d'une opération armée menée par les forces spéciales françaises, à une dizaine de kilomètres de Garaad, dans la région autonome autoproclamée du Puntland, où le Ponant mouillait depuis dimanche.

Les autorités françaises entendent traduire en justice sur leur territoire les six pirates capturés vendredi en Somalie.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences