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Les enfants désertent l'école pour travailler dans les mines en RDC

De nombreux petits congolais quittent l'école pour devenir «creuseurs» et gagner leur vie dans l'est de la République Démocratique du Congo. Une région très riche en minerais comme le cuivre, le cobalt, le coltran et les diamants.
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des enfants travaillent dans une mine de Kamatanda, en République Démocratique du Congo (9 juillet 2010). (AFP)

Le coltran est très convoité. Dans un mine à ciel ouvert, ils sont deux millions à creuser dans la boue pour récupérer ce précieux minerai, dont 40% souvent âgés de moins de 10 ans.

Un problème lié notamment au manque d'éducation. Aller à l'école est un rêve pour certains, mais les investissements manquent. Pour Janvier Muraini, membre d'une ONG locale, «les enfants ne doivent pas travailler dans les mines. Leur place est à l'école. Malheureusement, il n'y a pas d'écoles dans cette zone-là. Et s'il y en a, elles sont dans un état de délabremant avancé. La solution serait la construction d'écoles pour que les enfants quittent les mines

Mais les ONG ont un sérieux concurrent car le coltran est utilisé dans la plupart des appareils électroniques. Un minerai indispensable obtenu au prix de la santé de ces enfants. Selon Christine Mc Cormack, conseillère en protection de l'enfance à Save the Children, «les enfants qui sont exposés à des conditions de travail dangereuses vont être sérieusement malades et souffriront d'asthme et d'autres problèmes respiratoires.»

Pourtant, la loi congolaise interdit le travail des enfants dans le secteur minier. Mais au Congo, 90% des emplois ne sont pas qualifiés et sans solution à long terme, il y a peu de chance que ces enfants retournent à l'école.

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