Crise au Sénégal : 15 candidats à l'élection présidentielle réclament que le scrutin se tienne avant la fin du mandat de Macky Sall

Les Sénégalais ignorent quand ils se rendront aux urnes après une séquence inédite depuis l'indépendance, au cours de laquelle le président sortant Macky Sall a décrété le report de l'élection du 25 février, avant de voir sa décision invalidée par le Conseil constitutionnel.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des habitants de Dakar, au Sénégal, lisent les unes des journaux, le 16 février 2024. (SEYLLOU / AFP)

En pleine crise politique, 15 des 20 candidats à l'élection présidentielle sénégalaise réclament que le vote se tienne rapidement. "La nouvelle date du scrutin, de même que celle de la passation de service entre le président et son successeur, doivent se tenir au plus tard le 2 avril", ont-ils déclaré dans un document transmis lundi 19 février à l'AFP et authentifié auprès de l'agence de presse par deux des signataires. 

Depuis l'annonce par le président Macky Sall, le 3 février, du report de l'élection initialement prévue le dimanche 25 février, le pays est plongé dans l'inconnu. Après des manifestations violemment réprimées et l'invalidation du report par le Conseil constitutionnel, les Sénégalais ignorent quand ils se rendront aux urnes. Le mandat de Macky Sall doit prendre fin le 2 avril. 

"Aucun acte n'a été posé par les autorités"

Le président Sall a dit vendredi son intention de respecter la décision du Conseil constitutionnel et de mener "sans tarder les consultations nécessaires pour l'organisation de l'élection présidentielle dans les meilleurs délais". Mais la présidence est restée muette jusqu'alors sur l'ouverture éventuelle de discussions. Dans le texte, les candidats constatent ainsi "avec amertume que, depuis la décision du Conseil constitutionnel, aucun acte n'a été posé par les autorités dans le sens d'exécuter celle-ci".

Le document porte les noms de certains des principaux concurrents, dont l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall et le candidat antisystème Bassirou Diomaye Faye. En revanche, il ne compte pas celui du Premier ministre Amadou Ba, candidat du camp présidentiel, ni des ex-chefs de gouvernement Idrissa Seck et Mahammed Boun Abdallah Dionne. Si elle s'est retirée de la course, lundi, la gynécologue franco-sénégalaise Rose Wardini, active auprès de la société civile, a également réclamé de son côté que l'élection ait lieu avant le 2 avril.

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